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États-Unis

Poignée de main symbolique entre Barack Obama et Raul Castro

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- - Barack Obama et Raul Castro se sont salués dans la nuit de vendredi à samedi.

Les présidents américain et cubain se sont salués peu avant l'ouverture du sommet des Amériques, au Panama. Une poignée de main qui symbolise le réchauffement annoncé entre les deux pays.

L'image était très attendue. Barack Obama et Raul Castro, les présidents américain et cubain, se sont salués et ont échangé quelques mots vendredi avant l'ouverture du sommet des Amériques, au Panama. 

Une source proche de la délégation américaine a précisé qu'il y avait pas eu de "conversation substantielle" entre les deux hommes. Ces derniers s'étaient déjà serré la main en décembre 2013 à Johannesbourg, en marge des obsèques de Nelson Mandela.

Le sommet "présente une dimension vraiment spéciale (...) c'est la première fois de l'histoire que se réunissent à la même table les 35 chefs d'Etat et de gouvernement" de la région, s'est réjoui dans son discours inaugural le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), Jose Miguel Insulza, qui a qualifié son sommet d'"historique".

18 mois de tractations

La présence des deux hommes à ce sommet, qui réunit pendant deux jours une trentaine de chefs d'Etat, va couronner le réchauffement annoncé au terme de 18 mois de tractations entre les deux pays, menées dans le plus grand secret. Pour préparer ce sommet, Barack Obama et Raul Castro se sont parlé au téléphone cette semaine, pour la deuxième fois après leur échange direct du 17 décembre dernier qui avait précédé l'annonce surprise du rapprochement entre les deux pays.

La Maison Blanche a indiqué plus tôt vendredi qu'il faudrait probablement attendre samedi pour assister à un véritable échange entre Barack Obama et Raul Castro. Ce sera le premier face à face entre chefs d'Etat des deux pays depuis 1956. Après les discours de samedi, les dirigeants ont participé à un dîner officiel dans la vieille ville de Panama avant de se retrouver pour des sessions plénières samedi.

L'annonce du dégel entre les ennemis de la Guerre froide ouvre la voie à de longues et âpres négociations pour résoudre de nombreux points de contentieux hérités de plus d'un demi-siècle d'affrontements.

Au menu de leurs discussions figurera certainement la reprise de leurs relations diplomatiques, qui tardent à se concrétiser malgré trois séries de discussions de haut niveau à La Havane et Washington. Le principal obstacle à la réouverture d'ambassades réside pour l'instant dans la présence de Cuba sur la liste américaine des Etats soutenant le terrorisme, qui coupe Cuba d'une partie de l'aide internationale. La Maison Blanche a indiqué que M. Obama n'était "pas encore au stade" de prendre une décision sur ce point, mais n'a pas toutefois pas écarté "une annonce" au Panama.

A. K. avec AFP