Obama-Romney : "Big Bird président !"

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Regardé par près de 50 millions d’Américains et commenté en direct par quelque 10,3 millions de tweets en 1h30, le premier débat opposant Mitt Romney à Barack Obama peut s'enorgueillir d'avoir battu le nombre de tweets envoyés par minute : 100.000 tweets, un record.

Cela en fait le débat le plus tweeté de l’histoire politique américaine. Dans cette masse de commentaires, beaucoup de réactions à chaud et quelques dérapages pas très contrôlés. Revue de web.
"Big Bird président"

Ainsi, le propos de Romney qui a mis Twitter en émoi n’est ni une des ses attaques contre "Obamacare" ni une intervention sur la régulation de l’économie mais bien sa petite phrase sur "Big Bird", personnage en forme de gros poussin jaune de la célèbre émission pour enfant Sesame Street diffusée sur la chaîne publique PBS.
"J’arrêterai de subventionner PBS" a ainsi annoncé le candidat républicain. "J'aime PBS. J'adore Big Bird. (...) mais je ne vais pas continuer à dépenser de l'argent pour ensuite en emprunter pour encore payer", a-t-il ajouté, provoquant un tollé sur Twitter. Résultat: les mots "Big Bird" ont été tweetés 17.000 fois par minute. Et "Big Bird" était le quatrième terme le plus recherché sur Google.

Le site Mashable a compilé les meilleurs mèmes sur l’affaire Big Bird. "Leave Big Bird alone" sanglote ainsi le jeune défenseur de Britney Spears. Ou encore "Obama a eu Ben Laden, j’aurai Big Bird !" lance un Romney grimaçant.
Certains twittos ont également ironisé sur le fait que le vrai vainqueur du débat était Big Bird. Un groupe sur Facebook a également été lancé, intitulé "Big Bird for president".
L'affaire KitchenAid

Pendant que les twittos montaient au créneau pour défendre Big Bird, l'enseigne KitchenAid ramait pour rattraper une grosse bourde. Un tweet de mauvais goût a en effet été publié sur le compte de la marque, spécialisée dans la vente d'ustensiles de cuisine.
Le message, en langage SMS disait "Même la grand-mère d’Obama savait que cela allait mal tourner. Elle est morte trois jours avant qu’il devienne Président". Le tweet a bien sûr été effacé illico, mais le mal était fait et le tweet, retweeté, avait déjà fait son chemin sur le réseau. La marque s’est confondue en excuses auprès de Barack Obama.