Obama fait ses adieux à l'Europe et adoube Merkel, "partenaire extraordinaire"

Barack Obama, qui achève sa dernière tournée européenne à Berlin, a loué jeudi les qualités de la chancelière Angela Merkel, avec qui il a travaillé en étroite collaboration depuis huit ans.

Il fait ses adieux à l'Europe depuis Berlin. Le président américain Barack Obama, qui passera le flambeau à son successeur, le président élu Donald Trump, le 20 janvier prochain, a rendu hommage à la chancelière Angela Merkel jeudi, depuis la capitale allemande, ultime étape de sa tournée d'adieux européenne, qualifiant notamment la dirigeante de "partenaire extraordinaire".

Une visite aux airs de passage de flambeau

Lors d'une conférence de presse commune avec Angela Merkel, à son arrivée à Berlin jeudi, Barack Obama a fait savoir que la chancelière avait été une "partenaire extraordinaire", précisant que s'il avait été Allemand et elle candidate aux législatives de septembre 2017 -une question encore en suspens- il aurait sans doute voté pour elle. 

"J'essaie de m'en tenir à la règle consistant à ne pas me mêler de la politique des autres, tout ce que je peux dire, c'est que la chancelière Merkel a été une partenaire extraordinaire", a ainsi dit Barack Obama.

Pour certains observateurs, cette visite d'Obama prend des allures de passage de flambeau, la dirigeante se retrouvant ainsi catapultée meilleure représentante "du monde libre", de la relation transatlantique et du libre-échange. Des messages portés jusqu'ici par Washington. Alors que le futur locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, a multiplié les sorties controversées sur les principes de l'Etat de droit, les femmes et les minorités, les partisans d'Angela Merkel la perçoivent désormais comme la porte-étendard des valeurs démocratiques occidentales. 

Huit ans de relation étroite

Un peu plus tôt dans la journée, le président américain avait déjà fait les louanges de la chancelière au pouvoir depuis onze ans, dans un entretien conjoint accordé au Spiegel et à la chaîne publique allemande ARD. Il avait notamment salué sa "grande crédibilité", assurant qu'elle était "prête à se battre pour ses valeurs", à l'heure où la chancelière devrait annoncer, dans les prochains jours, qu'elle briguera un quatrième mandat à l'occasion des législatives de septembre 2017. 

"Je suis heureux qu'elle soit là et je pense que les Allemands devraient l'apprécier", avait encore souligné le dirigeant américain dont c'est là sixième visite officielle en Allemagne. 

Depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, les deux responsables ont développé une relation étroite, qui a survécu au scandale portant sur l'espionnage du téléphone portable d'Angela Merkel par les Etats-Unis, révélé en 2013, ou aux différences de visions concernant manière de traiter la crise de la dette en Grèce. 

Adrienne Sigel, avec AFP