Nucléaire iranien: Trump menace Téhéran de "bombardements" si les négociations échouent

Donald Trump dans la salle du Cabinet de la Maison Blanche, le 25 mars 2025 à Washington, DC. - WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Le président américain Donald Trump a averti lors d'une interview publiée dimanche 30 mars par NBC qu'"il y aura des bombardements" en Iran si les négociations en vue d'un accord sur le nucléaire iranien échouent.
"S'ils ne signent pas d'accord, il y aura des bombardements", a assuré Donald Trump dans une déclaration succincte à propos de l'Iran, avec qui les États-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.
Les deux pays n'ont que des échanges indirects par le biais de l'ambassade de Suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains en Iran. Des responsables américains et iraniens se "parlent", a pourtant affirmé Donald Trump, sans préciser la nature des discussions.
Il a évoqué dans la même interview la possibilité d'imposer de nouveaux droits de douane à l'Iran.
L'Iran veut bien des "négociations indirectes"
Le président américain, qui assume d'exercer depuis son retour à la Maison Blanche une pression maximale sur Téhéran, avait déjà prévenu vendredi que "les choses vont mal tourner" pour l'Iran en l'absence d'accord.
Le milliardaire républicain avait retiré avec fracas les États-Unis d'un accord international avec l'Iran lors de son premier mandat, en 2018, mais se dit désormais ouvert au dialogue pour encadrer les activités nucléaires iraniennes.
En parallèle, Donald Trump a renforcé sa politique à l'encontre de l'Iran, avec des sanctions supplémentaires et la menace d'une action militaire en cas de refus de pourparlers.
"Nous n'essayons pas d'éviter les négociations", a assuré le président iranien Masoud Pezeshkian dans une vidéo diffusée dimanche par un média étatique.
"L'Iran a toujours été ouvert aux négociations indirectes. (...) Désormais, le guide suprême (Ali Khamenei, NDLR) a souligné que des négociations indirectes peuvent se poursuivre", a-t-il ajouté.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a de son côté souligné cette semaine que la position de son pays restait "de ne pas négocier directement (avec les États-Unis) sous la 'pression maximale' et les menaces d'action militaire".