New York, Chicago, Austin... Ces villes en-dehors de Los Angeles où l'on manifeste contre la politique migratoire de Donald Trump

Des policiers en tenue anti-émeute lors des manifestations à Los Angeles le 10 juin 2025 - Robyn Beck / AFP
La colère gagne du terrain aux États-Unis. Après les violents affrontements à Los Angeles, où les protestataires se sont heurtés aux forces de l'ordre, le mouvement se propage dans d'autres villes du pays. Si de nombreuses manifestations contre les expulsions de sans-papiers sont restées pacifiques, baptisées "No Kings", certaines ont également donné lieu à des affrontements et interpellations, souligne la presse outre-Atlantique.
Des manifestations similaires contre l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) et l'administration Trump se sont propagées dans de grandes villes comme New York, Chicago, Seattle, Denver, San Francisco ou Atlanta.
Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a annoncé déployer la Garde nationale du Texas dans tout l'État pour "assurer la paix et l'ordre", avertissant que la police "utilisera tous les outils et toutes les stratégies pour aider les forces de l'ordre à maintenir l'ordre".
"Manifester pacifiquement est légal. Porter atteinte à une personne ou à un bien est illégal et entraînera une arrestation", a-t-il menacé.
"Libérez-les"
À New York, des milliers de personnes se sont rassemblées à Foley Square en plein centre de Manhattan, rapporte le Guardian. Les manifestants visaient un bâtiment gouvernemental abritant le bureau des douanes et de l'application des lois de la ville et le principal tribunal de l'immigration. Environ 45 arrestations ont été faites par la police à New York, selon une source policière à CNN.

À Chicago ou Austin, comme à Manhattan, San Francisco, Santa Ana, Boston, Atlanta, Omaha et Seattle, des milliers de manifestants se sont rassemblés devant différents lieux, notamment les tribunaux de l'immigration pour protester contre la politique migratoire du gouvernement américain.
À Austin, au Texas, quatre policiers ont été blessés dans les manifestations lundi, rapporte CBS. Les protestataires ont défilé vers un bureau de l'ICE, quand les forces de police ont fait usage de gaz lacrymogène. Douze manifestants ont été interpellés. Une autre manifestation a rassemblé "des centaines de personnes" à Dallas, nécessitant également l'intervention de la police.
À Seattle, une cinquantaine de personnes s'est rassemblée devant le tribunal de l'immigration de la ville, brandissant des slogans comme "Non aux expulsions" ou "Libérez-les" et érigeant des barricades faites de "vélos et de scooters", selon le Guardian.
À San Francisco, "des milliers de personnes ont défilé" dans les rues, selon la presse locale, dont la San Francisco Chronicle, et la police, qui a fait usage de gaz lacrymogène, a procédé à "des arrestations le long de Market Street", l'axe principal de la ville.
Un site internet, portant le nom des manifestations, a été mis en ligne et recense les centaines de manifestations déclarées - 1.800 selon le Guardian - dans les différents États américains prévues pour samedi 14 juin, date choisie par Donald Trump pour organiser un défilé militaire pour célébrer les 250 ans de la création de l'armée de Terre - et son 79ème anniversaire.