Menace terroriste: le marathon de New York sous très haute surveillance

L'épreuve de course de fond mythique de dimanche est maintenue. Elle sera sécurisée par un dispositif sécuritaire exceptionnel, tant dans au sol que dans les airs.

La communauté des coureurs va montrer sa capacité de résilience, ce dimanche, lors du marathon de New York. Le maire de la veille l'avait annoncé dès mercredi, au lendemain de l'attentat à la voiture-bélier qui a fait huit morts et onze blessés, mardi après-midi, non loin du mémorial dédié aux victimes du 11-Septembre 2001.

"Nous allons de l'avant et attendons avec impatience le marathon de dimanche. Il se déroulera comme prévu. (...) Il sera protégé, comme il l'est toujours, et nous allons prendre des mesures de sécurité supplémentaires", avait déclaré Bill de Blasio.

La sécurité sera omniprésente tout au long du parcours de l'édition 2017 qui sera identique à celui de l'année précédente. Quelque 50.000 participants sont attendus, encouragés par 2 millions de spectateurs.

Un dispositif hors-norme

La protection de l'épreuve d'une durée moyenne de 4 heures et 37 minutes (temps de 2016) sera bordée par un dispositif exceptionnel.

"Nous travaillons très étroitement avec les autorités de la ville, de l'Etat de New York et avec le gouvernement. Donc je pense qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter", a commenté Peter Ciaccia, le directeur de cet événement sportif.

Au sol des barrages seront déployés, tandis que des agents de police en civil évolueront parmi la foule. Des détecteurs d'explosifs seront aussi déployés. Sur les toits, les tireurs embusqués assureront avec une patrouille aérienne une surveillance plus lointaine.

Esprit de résilience

Les coureurs interviewés ne voulaient pour rien au monde rater la course. Certains ont pourtant déjà été confrontés très directement au terrorisme.

"J'ai couru le marathon de Boston en 2013, l'année de l'attentat. J'ai l'impression que la communauté des coureurs est si résiliente que quand quelque chose comme ça arrive, on s'entraide et on montre au monde que l'on peut se relever de la tragédie et essayer de s'unir", témoigne Stéphanie Bruce, marathonienne.

Pour les quelques Français participants, l'état d'esprit est le même. Pas question de céder à la peur.

L'attaque de mardi a été revendiquée par Daesh. Son auteur, un Ouzbek de 29 ans, s'est dit "fier de son acte" alors qu'il était interrogé par le FBI dans sa chambre d'hôpital.

David Namias avec Julien Migaud-Muller et Cédric Faiche