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États-Unis

Attaque à New York: "Je me suis approché pour voir si je pouvais aider... Ils étaient morts"

Le site de l'attaque encombré d'équipes de secours, de policiers et d'enquêteurs.

Le site de l'attaque encombré d'équipes de secours, de policiers et d'enquêteurs. - Don EMMERT / AFP

Un sentiment de choc et d'horreur domine après l'attaque terroriste qui a frappé Manhattan mardi après-midi. Certains témoins directs racontent ces moments où tout semble basculer.

Témoins de l'horreur. L'attaque perpétrée mardi après-midi à Manhattan, non loin du nouveau One World Trade Center, a fait au moins 8 morts et 11 blessés. Dans les médias américains, les témoignages de spectateurs involontaires fleurissent, alors que New York vient de vivre son premier attentat meurtrier depuis le 11-Septembre. 

Un jogging qui sombre dans le chaos

"Je me suis approché pour voir si je pouvais aider, mais ils (les gens victimes de l'attaque, NDLR) n'avait pas besoin d'aide, il semble qu'ils étaient morts", raconte au New York Times, Tom Kendrick avocat de 36 ans vivant à Manhattan. L'homme était parti faire un jogging sur cet itinéraire qui longe l'Hudson River que le terroriste présumé a emprunté avec ce dessein d'écraser les promeneurs sur son passage.

Il décrit le massacre, les corps au sol, les corps "sanglants et inconscients". "C'était horrible, horrible. C'était surréaliste", ajoute-t-il encore sous le choc d'avoir vu des cadavres.

Même spectacle, pour un chef de Manhattan, Eugene Duffy, qui traversait West Street, mentionné par USA Today: "des corps et des bicyclettes massacrés."

Des cris d'enfants

Hiro Kikuma, un lycéen de 15 ans à Stuyvesant High School (situé près du carrefour où le suspect a été blessé), se trouvait à proximité du bus percuté par la voiture du terroriste présumé. Avec ses copains, il explique avoir entendu "un grand clash" et "quelqu'un crier", avant de voir "des flopées d'enfants" courir devant lui. Deux adultes et deux enfants ont été blessés par la collision selon le quotidien new-yorkais.

La mère d'une adolescente de 13 ans, dont la fille est trop choquée pour témoigner", explique que la jeune fille s'est "retrouvée juste en face du tireur". "Il avait deux armes", raconte-t-elle.

Plusieurs témoins, telle Adria Menezes, mère de famille de 45 ans venue chercher ses enfants à la sortie de l'école, affirment avoir entendu entre 5 et 6 coups de feu. Ils racontent, comme encore un lycéen à un reporter de Fox News s'être jetés au sol.

Christiaan Wagener, autre témoin raconte: "J'ai entendu plusieurs coups de feu. Je dirais six. J'ai d'abord aperçu un enfant courir en riant et j'ai cru que c'était une blague d'Halloween. Mais au fond de moi, je savais que c"était plus que ça. J'ai vu deux corps à terre recouverts par un drap, leurs vélos étaient à côté et ils semblaient avoir été renversés."
Même chose pour John Williams: "Je suis arrivé 30 secondes après les coups de feu, l'odeur de poudre était très forte. Il y avait un homme allongé par terre. On aurait dit qu'il s'était fait tirer dessus. Et il y avait un autre homme, juste à côté, en train de se faire arrêter.

Une sortie des classes sous le signe de l'angoisse

En continuant sa route, le chef Eugene Duffy, mentionné plus haut, est arrivé sur la scène de l'accident avec le bus scolaire. Il raconte à USA Today avoir vu des policiers pointant leurs armes, à couvert, derrière leurs véhicules de patrouille. "Tant de policiers sont arrivés, ils ne savaient pas ce qu'il se passait", témoigne-t-il. "Les gens criaient. Des femmes hurlaient de toutes leurs forces."

Le voisinage décrit l'endroit où a eu lieu l'attaque comme un quartier familial où se situent de nombreuses écoles, six en tout, et magasins. Lyn Rice, dont l'enfant est scolarisé dans une école élémentaire du coin, raconte avoir reçu des nouvelles de la situation au moyen d'e-mails envoyés par le personnel de l'établissement.

"Nous n'étions pas vraiment inquiets, mais tout de même très nerveux. Vous n'êtes pas tranquille tant que votre enfant n'est pas dans vos bras", conclut-elle.

David Namias