"Elle est folle, elle est dingue": comment Donald Trump a commencé à s'attaquer à Kamala Harris

Donald Trump n'a pas attendu longtemps avant de réorienter ses coups auparavant destinés à Joe Biden. La décision du président américain de ne pas poursuivre sa campagne pour un nouveau mandat connue, le candidat républicain et son équipe se sont mis en ordre de marche pour dire tout le mal qu'ils pensaient de Kamala Harris, désormais favorite pour obtenir l'investiture du parti démocrate.
"Je pense qu'elle ne vaut pas mieux que (Joe Biden). Elle pourrait même se montrer encore moins compétente, ce qui est dur à croire", a persiflé Donald Trump dans une interview par téléphone à CBS News ce dimanche 21 juillet.
"Que ce soit lui ou elle, la politique menée sera la même", a-t-il encore estimé, en insistant sur le fait que Joe Biden avait confié à a vice-présidente le dossier sensible de l'immigration. "Elle était en charge de la frontière (avec le Mexique). Elle était la tsarine de la frontière. C'est la pire qu'on ait jamais vue."
Les républicains se préparaient depuis des semaines
Pour le camp républicain, Kamala Harris, c'est donc Joe Biden, mais en pire. "Kamala Harris est tout aussi ridicule que Joe Biden. Harris sera encore pire pour notre pays que Joe Biden", ont ainsi affirmé dans un communiqué commun Chris LaCivita et Susie Wiles, qui dirigent la campagne de Donald Trump.
Avant même l'officialisation du retrait de Joe Biden, Donald Trump et le parti républicain avait pris les devants. Comme le raconte CNN, les principaux conseillers de l'ancien président se préparaient à un retrait du président de la course à la Maison Blanche depuis le 27 juin et la prestation calamiteuse de Biden en débat.
Dans une vidéo publiée sur son réseau Truth Social le 3 juillet, Trump, au volant d'une voiturette de golf, s'en était ainsi déjà pris à l'ancienne procureure générale de Californie.
Assurant que Joe Biden avait "abandonné la course", il estimait que cela signifiait une chose: "Nous avons Kamala Harris". Et ses propos n'étaient déjà pas amènes: "Elle est tellement mauvaise, elle est tellement pathétique."
"Je l'appelle 'Kamala qui rit' "
Samedi, à Grand Rapids (Michigan), et pour son premier meeting de campagne après la tentative d'assassinat dont il a été la cible, Donald Trump a sans doute perçu que l'hypothèse Kamala Harris prenait de l'épaisseur. Face à ses soutiens, il s'est lancé dans une diatribe avec son style habituel, surnom désobligeant à la clé.
"Je l'appelle 'Kamala qui rit' ('Laughing Kamala")", a lancé le républicain à la tribune. "Vous l'avez déjà vue rire? Elle est folle. On peut en dire beaucoup sur les gens par la façon dont ils rient. Non, elle est folle. Elle est dingue."
Le seul pseudo-compliment trouvé par Donald Trump pour la vice-présidente? Elle "n'est pas aussi folle" que Nancy Pelosi, l'ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants.
Ces attaques personnelles devraient se multiplier de la part de Donald Trump et sur les écrans américains. D'après CNN, un comité d'action politique (PAC) soutenant l'ex-président a déjà réservé des créneaux horaires à la télévision pour diffuser des publicités contre Kamala Harris dans quelques États-clés.
Selon une source citée par la chaîne d'informations américain, l'équipe de Trump prévoit de recourir à une série de spots centrés sur le bilan de Kamala Harris, non seulement durant sa vice-présidence, mais aussi lorsqu'elle était procureure générale de Californie.