Le vice-président américain JD Vance à la frontière avec le Mexique pour vanter la politique de Trump

Le vice-président américain JD Vance à Eagle Pass au Texas, le 5 mars 2025. - Brandon Bell / POOL
Le vice-président américain JD Vance s'est rendu à la frontière américano-mexicaine mercredi, pour une visite destinée à vanter la vaste offensive anti-immigration lancée par Donald Trump depuis son retour au pouvoir.
JD Vance, qui cultive son image de fantassin enthousiaste et loyal du président depuis sa prise de fonctions, est accompagné du ministre de la Défense Pete Hegseth, qui a ordonné la semaine dernière l'envoi de 3.000 soldats le long de cette frontière.
Les deux hommes sont arrivés à la mi-journée à Eagle Pass, un important point de passage situé au Texas, où ils doivent visiter un centre de rétention pour migrants et participer à une table ronde avec des responsables locaux.
"Nous n'avions pas besoin de nouvelles lois pour sécuriser la frontière. Nous avions besoin d'un nouveau président, et Dieu merci, nous l'avons", a déclaré JD Vance, à son arrivée.
Une chute du nombre de migrants interpellés selon Vance
Il a assuré que le nombre d'interpellations de migrants autour d'Eagle Pass avait chuté de 1.500 à 30 par jour, sans préciser avec quelle période il comparait.
Une évolution permise par "le président des États-Unis qui donne à ces professionnels les moyens de faire ce qu'ils font si bien", a-t-il assuré.
Son déplacement se déroule au lendemain d'un discours de Donald Trump devant le Congrès, dans lequel il a défendu son action, pour revenir sur ce qu'il considère comme la politique de "frontière ouverte" menée précédemment par l'ex-président Joe Biden.
Le milliardaire républicain assure avoir lancé "la plus grande campagne de répression de l'histoire américaine en matière de frontières et d'immigration", qui a selon lui permis de réduire le nombre de traversées illégales au plus bas niveau jamais atteint.
Une "guerre" contre les cartels de la drogue
Le mois de février a connu le nombre de traversées "le plus bas jamais enregistré" par la police aux frontières, selon cette dernière. Il avait déjà commencé à baisser, de façon certes moins radicale, lors de la dernière année du mandat de l'ex-président Joe Biden.
"Joe Biden ne s'est pas contenté d'ouvrir nos frontières. Il a fait venir par avion des étrangers en situation irrégulière pour qu'ils envahissent nos écoles, nos hôpitaux et nos communautés dans tout le pays", a-t-il ajouté.
Donald Trump a promis une "guerre" contre les cartels de la drogue mexicains "assassinent, violent, torturent" et "exercent un contrôle total", selon lui. "Des villes entières comme Aurora, dans le Colorado, et Springfield, dans l'Ohio, ont plié sous le poids de l'occupation des migrants et de la corruption", a-t-il accusé. Donald Trump a fait de ces deux villes des emblèmes de sa politique anti-immigration, à grands renforts de désinformation pendant la campagne.
Il a faussement affirmé qu'Aurora était contrôlée par des gangs de migrants criminels, après qu'une vidéo virale a montré des hommes armés faisant irruption dans les appartements d'un immeuble. Et ce malgré les démentis du maire républicain de la ville, qui a expliqué qu'il s'agissait d'un incident isolé.
Donald Trump avait également repris de fausses rumeurs selon lesquelles des Haïtiens "mangent les chats et les chiens" de Springfield. Une campagne de désinformation délirante largement démentie par les autorités locales.