"Braquer les projecteurs sur Kilmar": des parlementaires américains au Salvador pour faire libérer un immigré expulsé à tort

Un membre du Congressional Hispanic Caucus tient une photo de Kilmar Abrego Garcia lors d'une conférence de presse sur l'arrestation et l'expulsion de Kilmar Abrego Garcia au Cannon House Office Building, le 9 avril 2025 à Washington DC (États-Unis). - ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Une délégation de parlementaires démocrates américains était au Salvador, ce lundi 21 avril, afin de réclamer le retour de l'immigré salvadorien Kilmar Abrego Garcia, détenu dans ce pays après avoir été expulsé par erreur par Washington.
La semaine dernière, le sénateur démocrate Chris Van Hollen s'était déjà rendu au Salvador dans le même but et avait réussi à rencontrer Kilmar Abrego Garcia, expulsé des États-Unis mi-mars avec 238 Vénézuéliens et 22 autres Salvadoriens. L'administration Trump les accuse d'être des criminels, sans fournir de preuves.
"Donald Trump arrête, emprisonne et expulse illégalement"
Le cas de Kilmar Abrego Garcia, père de famille de 29 ans, marié à une Américaine et qui avait émigré aux États-Unis à l'adolescence pour fuir les gangs du Salvador, est devenu pour les démocrates emblématique des dérives de la politique anti-migrants du gouvernement américain.
"Je suis au Salvador pour braquer les projecteurs sur l'histoire de Kilmar et maintenir la pression sur Donald Trump afin d'assurer son retour en toute sécurité chez lui", a déclaré sur les réseaux sociaux Yassamin Ansari, représentante de l'Arizona. "Nous voulons nous assurer que Kilmar est encore en vie. Nous voulons nous assurer qu'il a accès à un avocat", a ajouté Yassamin Ansari, accompagnée des parlementaires Robert Garcia, Maxwell Frost et Maxine Dexter.
"Trump arrête, emprisonne et expulse illégalement des gens hors de toute procédure régulière", a dénoncé sur X Maxwell Frost.
Il a indiqué que le gouvernement du président Nayib Bukele avait rejeté une demande des parlementaires américains pour rendre visite à Kilmar Abrego Garcia.
"Nous devons demander des comptes à l'administration pour ces actes illégaux et exiger la libération de Kilmar. Aujourd'hui c'est lui, demain ce pourrait être n'importe qui," a-t-il ajouté.
Kilmar Abrego Garcia a indiqué à Chris Van Hollen qu'il avait d'abord été incarcéré au Centre de confinement pour le terrorisme (Cecot), une méga-prison pour membres de gangs, mais qu'il avait ensuite été transféré dans une autre prison salvadorienne.
L'administration Trump a reconnu que Kilmar Abrego Garcia avait été expulsé en raison d'une "erreur administrative", et la Cour suprême américaine a exigé que le gouvernement "facilite" son retour. Mais Washington se déclare dans l'incapacité d'y remédier, le père de famille étant désormais détenu par les autorités salvadoriennes. Lors d'une visite récente à la Maison Blanche, le président Bukele a assuré qu'il n'avait "pas le pouvoir de le renvoyer vers les États-Unis".