Biden dit que la situation sera "chaotique pendant un moment" à la frontière entre les États-Unis et le Mexique

Joe Biden, le 9 mai 2023 à la Maison Blanche - Anna Moneymaker / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Le président américain Joe Biden a dit s'attendre à ce que la situation soit "chaotique pendant un moment" à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, qui vont supprimer à partir de cette semaine des restrictions liées à la lutte contre le Covid-19.
Sauf ultime rebondissement, ce dispositif connu sous le nom de "Titre 42" doit prendre fin jeudi à 23h59 heure de Washington (05H59 vendredi, heure de Paris). Le gouvernement de Joe Biden redoute un afflux de milliers de migrants.
Joe Biden avait discuté plus d'une heure dans l'après-midi avec son homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador
"Nous avons réaffirmé l'accord pour continuer à travailler ensemble sur des problématiques comme la migration avec une dimension humaniste (...) et, surtout, sur la coopération pour le bien-être des populations les plus pauvres de notre continent", a indiqué le président mexicain.
Des milliers de personnes
Selon un communiqué de la Maison Blanche, les deux dirigeants ont également convenu de poursuivre leur initiative qui, "depuis quatre mois, a permis d'enregistrer une baisse de 95% du nombre d'arrestations à la frontière (américano-mexicaine) de Cubains, Haïtiens, Nicaraguayens et Vénézuéliens".
Au Texas, les municipalités d'El Paso, Brownsville et Laredo ont déclaré l'état d'urgence pour fluidifier la prise en charge des nombreux candidats à l'exil (venus principalement d'Amérique latine mais aussi de Chine, de Russie ou de Turquie) déjà sur place.
Le maire d'El Paso, Oscar Leeser, s'attend à une vague de "12.000 à 15.000 personnes" en fin de semaine: jusqu'à 10.000 migrants patientent dans la ville mexicaine voisine de Ciudad Juarez, selon un récent comptage de ses services. D'autres doivent arriver dans les prochains jours.
Le "Titre 42" a été activé en 2020 par l'administration de l'ex-président Donald Trump au nom de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Son successeur en avait prolongé la validité.