Une ville brésilienne déclare l'état d'urgence après l'apparition d'énormes gouffres qui menacent les habitations

Environ 1.200 personnes voient leur habitation menacée d'être engloutie par ces gouffres causés par l'érosion des sols.

Un problème qui s'aggrave. Le conseil municipal de Buriticupu, une ville brésilienne de l'ouest de l'Etat de Maranhão, a déclaré l'état d'urgence, mardi 11 février, face aux dangers que font courir l'apparition d'énormes gouffres à ses habitants, rapporte le quotidien britannique The Guardian.

Sur les 55.000 habitants que compte Buriticupu, environ 1.200 risquent de voir leur maison engloutie par ces énormes gouffres, qui ne sont que s'agrandir depuis des dizaines d'années.

Le problème existe depuis plus de 30 ans mais "au cours des derniers mois, les dimensions ont augmenté de façon exponentielle, se rapprochant sensiblement des habitations", estime le décret d'état urgence émis par le maire au début du mois.

Une érosion des sols aggravée par la déforestation

Les sols qui entourent les habitations, qui sont de nature sablonneuse, s'érodent inlassablement à chaque nouvelle pluie. Ces gouffres béants sont connus au Brésil sous le nom de "voçoroca", qui signifie "déchirer la terre", mais ces phénomènes s'intensifient en raison de l'urbanisation et de la déforestation.

De plus, leur érosion est accélérée lors des périodes de fortes pluies, comme le Brésil en connaît actuellement, créant des problèmes supplémentaires pour la ville de Buriticupu.

"Ces problèmes vont des processus d'érosion au relogement des personnes qui se trouvent dans la zone à risque", explique Lucas Conceiçao, secrétaire des Travaux Publics de Buriticupu.

Face à ce problème d'ampleur contre lequel elle s'estime démunie, la ville de Buriticupu a donc décidé de déclarer l'état d'urgence.

Pauline Lecouvé