L'ancien président du Brésil, Jair Bolsonaro, hospitalisé dans un état "stable" après un malaise, souffre d’un problème rénal

Jair Bolsonaro (photo illustration) - ALEJANDRO PAGNI / AFP
L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, condamné la semaine dernière à 27 ans de prison pour tentative de coup d'Etat , souffre d'un problème rénal et va devoir rester à l'hôpital où il a passé la nuit, a annoncé cet établissement mercredi 17 septembre.
Assigné à résidence depuis début août, l'ancien dirigeant d'extrême droite (2019-2022) a quitté son domicile sous escorte dans l’après-midi après avoir été pris d’"un malaise", accompagné d’"une violente crise de hoquet", de vomissements et d’une chute de tension", a expliqué ce mardi sur X son fils aîné, Flavio Bolsonaro.
Il a été admis à la clinique privée DF Star de Brasilia, où il a passé la nuit en observation, selon sa famille.
L'ex-président a eu un "épisode plus sévère" de crise de hoquet qui l'a laissé "près de dix secondes sans respirer", a-t-il ensuite déclaré aux journalistes devant l'hôpital. L'état de Jair Bolsonaro, 70 ans, "est stable mais il n'a pas bonne mine", a poursuivi le sénateur, ajoutant que son père passerait la nuit "en observation".
"Les examens ont mis en évidence une persistance de l'anémie et une altération de la fonction rénale", et l'ancien président restera sous observation tout au long de la journée de mercredi pour déterminer s'il doit rester à l'hôpital, ont ajouté les médecins.
Des antécédents médicaux lourds et une santé fragile
Après des examens, l'ancien dirigeant brésilien a reçu des médicaments par intraveineuse, a précisé sur Instagram son épouse, Michelle Bolsonaro, demandant aux sympathisants de son mari de "continuer à prier" pour lui.
Mardi après-midi, des agents de la police pénitentiaire montaient la garde devant l'hôpital, a constaté l'AFP.
L'ex-président a connu ces dernières années de nombreux problèmes de santé et a été opéré à plusieurs reprises en raison des séquelles d'un attentat à l'arme blanche subi lors d'un bain de foule en pleine campagne électorale, en 2018. En avril, il a subi une lourde intervention chirurgicale à l'abdomen de plus de douze heures pour résorber une occlusion intestinale. Il est resté ensuite trois semaines à l'hôpital pour sa convalescence.
Une condamnation historique et des recours en cours
Dimanche 14 septembre, Jair Bolsonaro a quitté brièvement le domicile où il est assigné à résidence afin de subir une biopsie cutanée. La Cour suprême l'a condamné jeudi 11 septembre à 27 ans de réclusion à l'issue d'un procès historique à l'issue duquel il a été reconnu coupable d'avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir, malgré sa défaite électorale face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva en 2022.
Mais il ne pourra être incarcéré qu'après l'épuisement de tous les recours possibles, et sa défense a déjà annoncé qu'elle ferait appel prochainement.
Jair Bolsonaro est assigné à résidence depuis le 4 août pour des soupçons d'entrave à son procès. En juillet, il avait déjà été contraint de porter un bracelet électronique et l'utilisation des réseaux sociaux lui avait été interdite. Ses partisans poussent pour une amnistie de l'ancien président et des centaines de sympathisants bolsonaristes condamnés pour tentative de coup d'Etat.