Brésil: trois journalistes ont été assassinés depuis le début de l'année

Une voiture de police brésilienne (image d'illustration) - Wikipédia
Un journaliste brésilien a été tué par balle dimanche dans le centre du Brésil, le troisième à perdre la vie cette année dans le géant sud-américain, a déploré mardi Reporters sans frontières (RSF).
Ses meurtriers l'attendaient
Joao Miranda do Carmo, 54 ans, est mort devant sa maison à Santo Antonio do Descoberto, dans l'Etat de Goias, dans le centre. Selon RSF, ses meurtriers l'attendaient "en voiture, stationnés devant son domicile" et "ont ensuite immédiatement pris la fuite".
Il était l'éditeur et le propriétaire du site internet SAD Sem Censura (SAD Sans Censure), où il dénonçait fréquemment "la corruption des élus locaux" et "couvrait la rubrique criminelle", indique RSF. L'ONG a condamné "avec la plus grande fermeté l'assassinat de Joao Miranda do Carmo, et appelle la justice et la police locale à identifier, arrêter et juger les responsables de cet acte d'une immense lâcheté", a déclaré le responsable du bureau Amérique Latine de RSF, Emmanuel Colombié.
104e sur 180 au classement de la liberté de la presse
Le Brésil est considéré par Reporters sans frontières comme un des pays les plus dangereux d'Amérique latine pour les journalistes. Il occupe la 104e place sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse 2016 de RSF.
L'assassinat de M. Do Carmo porte à trois le nombre de journalistes tués dans le pays depuis le début de l'année, selon RSF. Le 10 mars, Joao Valdecir de Borba était assassiné, et un mois plus tard, le 9 avril, Manuel Messias Pereira était également tué. En 2015, sept journalistes ont perdu la vie au Brésil.