Brésil: la Cour suprême suspend le gouverneur de Brasilia de ses fonctions après le saccage des lieux de pouvoir

Des partisans de Bolsonaro ont envahi plusieurs lieux de pouvoir dimanche à Brasilia. - EVARISTO SA / AFP
Un juge de la Cour suprême brésilienne a décidé dimanche soir de suspendre de ses fonctions pour une durée de 90 jours le gouverneur de Brasilia, Ibaneis Rocha, à la suite de ce qu'il a décrit comme des failles sécuritaires ayant permis l'invasion de bâtiments officiels par des partisans de l'ex-président Jair Bolsonaro.
Alexandre de Moraes a aussi jugé que les camps érigés par des partisans de Jair Bolsonaro près de bases militaires devaient être évacués sous vingt-quatre heures et que les routes et bâtiments devaient être débloqués.
Il a demandé par ailleurs aux réseaux sociaux Facebook, Twitter et TikTok de bloquer les comptes d'utilisateurs répandant une propagande antidémocratique.
Il s'excuse auprès de Lula
Plus tôt dans la journée, Ibaneis Rocha, allié de Jair Bolsonaro, avait présenté ses excuses au président Lula dans une vidéo. Il a qualifié les responsables des déprédations des bâtiments publics de "vrais vandales" et de "vrais terroristes".
"On surveillait avec le ministre Flavio Dino tous ces mouvements (...) À aucun moment on a pensé que ces manifestations prendraient de telles proportions", a-t-il affirmé.
D'autres alliés du président sortant se sont également désolidarisés de ces violences, dont Valdemar Costa Neto, président du PL, le parti de Bolsonaro, qui a regretté "un jour triste pour la nation brésilienne".
Le président brésilien réclame justice
"Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis", a déclaré au sujet des responsables des saccages le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, depuis Araraquara, dans l'État de Sao Paulo (sud-est).
"Ce qu'ont fait ces vandales, ces fascistes fanatiques (...) est sans précédent dans l'histoire de notre pays. Ceux qui ont financé (ces manifestations) vont payer pour ces actes irresponsables et antidémocratiques", a insisté le chef de l'État.