Allemagne: Procès d'un migrant syrien accusé d'appartenir à Daesh

- - Un policier allemand - Illustration
Shaas Al Mohammad, l'accusé, est arrivé dans la salle d'audience vêtu d'un pull bleu, dissimulant son visage avec un carton, a constaté l'AFP. Pour ce procès placé sous haute sécurité, deux camions de police étaient garés devant le tribunal et quelques policiers armés de mitraillettes étaient également visibles.
"La sécurité est comparable à celle de tous les gros procès", a souligné la porte-parole du tribunal, Lisa Jani, selon laquelle la question du huis clos pourrait se poser, l'accusé étant mineur pour une partie des faits qui lui sont reprochés.
Arrêté le 22 mars 2016, Shaas Al Mohammad sera jugé au moins jusqu'en avril pour "appartenance à une organisation terroriste à l'étranger" et "infraction à la loi sur les armes de guerre". Il encourt jusqu'à 10 ans de prison.
Repérage près du Reichstag et de la porte de Brandebourg
Le parquet l'accuse aussi d'avoir servi "de contact pour des auteurs potentiels d'attentats" et d'avoir "signalé sa disposition de principe à commettre une attaque en Allemagne". Recruté mi-2013 par Daesh en Syrie, il aurait participé à la prise de contrôle de Deir Ezzor (est de la Syrie) par les jihadistes et aurait ravitaillé "par de nombreux trajets" des combattants. Shaas Al Mohammad "a poursuivi son travail" pour Daesh après son arrivée en Allemagne à l'été 2015, affirme le parquet fédéral dans son acte d'accusation. "Il a repéré de potentielles cibles d'attaque" à Berlin, notamment l'Alexanderplatz, la porte de Brandebourg et le Reichstag où siègent les députés, selon la même source.
Selon la Cour fédérale, il a aussi indiqué par téléphone à un correspondant en Syrie le nombre de personnes et de cars qui s'y trouvaient à des heures précises.