"Time" distingue les combattants d'Ebola comme "personnalité 2014"

Les différentes unes du magazine Time cette semaine rendent hommage aux "combattants d'Ebola". - Capture d'écran Time
Ils ont fait des sacrifices et ont sauvé des vies. Pour souligner ce courage inouï, le magazine Time a décidé d’élire le personnel soignant d’Ebola en tant que personnalité de l’année. Ils succèdent ainsi au pape François, élu personnalité de l'année 2013. "Pour d'infatigables actes de courage et de compassion, pour donner le temps au monde de renforcer ses défenses, pour avoir pris des risques, et avoir persisté, les combattants d'Ebola sont la personnalité de l'année 2014 de Time", a commenté mercredi la rédactrice en chef Nancy Gibbs sur le site internet du magazine, pour expliquer ce choix.
Le magazine a distingué "les combattants d'Ebola" dans leur ensemble, tout en mentionnant spécifiquement "les forces spéciales de l'organisation Médecins sans frontières, les travailleurs humanitaires de l'association caritative chrétienne Samaritan's purse et beaucoup d'autres dans le monde qui ont combattu aux côtés des médecins et infirmiers locaux, des ambulanciers et des services funéraires".
Plus de 6.300 morts à ce jour
Selon Nancy Gibbs, les gouvernements n'étaient pas équipés pour répondre à cette crise quand elle est survenue. "Ebola est une guerre, et un avertissement. Le système mondial de santé est loin d'être assez solide pour nous protéger d'une maladie infectieuse". Le nombre de morts dus à l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola dans les trois pays les plus touchés d'Afrique de l'ouest (Liberia, Sierra Leone et Guinée) s'élève à 6.331, sur un total de 17.800 cas, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé arrêté au 6 décembre.
Le personnel de santé, en première ligne dans la lutte contre le virus, paie un tribut particulièrement lourd avec plusieurs centaines de morts. Le virus est en effet transmis par contact direct avec les fluides corporels des patients présentant les symptômes, notamment fièvre et vomissements. En septembre dernier, une volontaire française avait été infectée, avant d'en guérir. L'épidémie "a frappé les docteurs et les infirmiers à un niveau sans précédent, décimant une infrastructure de santé publique qui était déjà fragile", a relevé Nancy Gibbs. "Quiconque souhaite s'occuper des victimes d'Ebola court le risque d'en devenir une".