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Mali

Mali : les islamistes "stoppés" par l'armée

La France demande l'accélération du déploiement des forces internationales au Mali.

La France demande l'accélération du déploiement des forces internationales au Mali. - -

L'armée malienne affirme que la progression des islamistes vers le sud a été "stoppée". Cette nuit, Paris a demandé à l’ONU d’accélérer le déploiement de la force internationale.

Alors que François Hollande a confirmé vendredi l’engagement des troupes françaises au Mali, la progression des islamistes, qui contrôlent depuis 9 mois le nord du pays, a été "stoppé"», a affirmé une source militaire malienne. La contre-offensive gouvernementale, soutenue par la France et d’autres pays européens et africains, se poursuit. L'état d'urgence a été décrété au Mali.

L'armée malienne a affirmé vendredi dans la soirée contrôler la ville de Konna, tombée la veille aux mains des islamistes qui occupent le Nord du Mali. Elle expliquait samedi attaquer "les dernières poches de résistance" des islamistes à Konna. La contre-attaque est partie de Sévaré, localité à 70 km au sud de Konna, dotée du plus important aéroport de la région. Selon des témoins, des avions militaires y ont atterri jeudi pour débarquer des armes et des soldats étrangers.

Selon un général américain dont les propos sont rapportés par le New York Times, un hélicoptère français aurait été abattu vendredi dans les combats.

Paris demande à l'ONU d'accélérer

Dans la nuit de vendredi à samedi, Paris a demandé officiellement à l’ONU d’accélérer la mise en œuvre de la résolution 2085, qui autorise le déploiement d’une force internationale au Mali et prévoit un processus politique.

Dans cette lettre, Paris informe aussi le Conseil de sécurité de l’ONU que "les forces armées françaises ont apporté leur soutien aux unités maliennes pour lutter contre des éléments terroristes. Cette opération "durera le temps nécessaire", ajoute le texte.

"Garder confiance"

De leurs côtés, les familles des otages retenus au Mali ne cachent pas leur angoisse.

L'épouse de Francis Collomp, l'ingénieur français enlevé au Nigéria le 19 décembre par un groupe islamiste, a reçu un appel du Quai d'Orsay pour lui demander de "garder confiance" après l'annonce de l'intervention militaire française au Mali. C'est sa soeur qui a fait part de l'appel du ministère, reçu vendredi vers 23h30 "pour lui dire qu'il faut garder confiance et que son mari n'est pas au Mali".

A.K. avec AFP