Mali : les combats s'intensifient

C'est dans les massifs montagneux du nord-est du Mali qu'un troisième soldat français a été tué samedi. Dans cette zone, les combats entre militaires et combattants islamistes sont devenus particulièrement violents. Jamais les deux camps ne se sont battus à si courte distance.

Au Mali, les jihadistes sont de plus en plus proche, et les échanges avec les soldats déployés sur le terrain, de plus en plus violents. Samedi, un soldat français a été tué – le troisième depuis le début des combats. Dans cette vallée escarpée d'Ametettai, au nord-est du pays, les soldats français mènent les combats les plus délicats de leur intervention.

"La zone est caractéristique, surtout le cœur de cette vallée, explique Thierry Burkhard, porte-parole de l'Etat-major des armées. Il s'agit de terrains très coupés. La plupart des combats s’effectuent à très courte distance, parfois inférieure à 50 mètres".

Se fondre dans le décor pour se protéger

Dans les mains des jihadistes, des kalachnikovs, des fusils mitrailleurs, mais aussi des armes lourdes, comme des mortiers et des explosifs. Une force de frappe particulièrement dangereuse dans ce relief que l'adversaire connaît par cœur, et où les militaires ne peuvent avancer qu'à pied.

"Pour se protéger, ils ont les gilets pare-balle et leur furtivité, c'est-à-dire la capacité qu’ils ont à se fondre dans le décor pour éviter les tirs des jihadistes, analyse Jean-Marc Tanguy, rédacteur en chef du magazine Raids Aviation. Le décor est composé de beaucoup de rocailles, un relief relativement escarpé. Ça peut servir de protection. Mais malheureusement, quand vous progressez, il y a un moment où vous vous exposez".

Une exposition qui rend les affrontements plus meurtriers, de part et d'autre. Si un militaire français a été tué samedi, au moins une quinzaine de terroristes seraient morts le même jour dans ces combats.

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A.K. et sujet vidéo Kelly Laffin et Clothilde Hazard