Mali : le Conseil de sécurité se réunit lundi à la demande de la France

Au troisième jour de l'intervention française au Mali, les combats se poursuivent pour repousser les islamistes. Le plan Vigipirate est renforcé en France.

Le Mali et la France comptent leurs premières pertes, au troisième jour de combats pour repousser les islamistes qui contrôlent le nord du pays. Les frappes aériennes se sont poursuivies dimanche.

Revivez, heure par heure, les événements du dimanche 13 janvier.

22h10 - Les discussions entre gouvernement malien et groupes armés du nord du Mali, Ansar Dine et MNLA (rébellion touareg), qui devaient avoir lieu à Ouagadougou le 21 janvier, "ne sont plus d'actualité", a indiqué dimanche une source proche de la présidence burkinabè.

22h00 - Le Conseil de sécurité des Nations unies va se réunir lundi sur le Mali à la demande de la France, a annoncé dimanche un responsable français. "Le Conseil de sécurité se réunira lundi à 17h GMT (16 heures en France, NDLR) à la demande de la France pour discuter de la situation au Mali", a indiqué un porte-parole de la mission française auprès des Nations unies.

19h05 - L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, estime dimanche dans une tribune au JDD qu'"aucune des conditions de la réussite n'est réunie" au Mali, où la France intervient militairement depuis vendredi contre des groupes islamistes armés.

"J'ai connu M. de Villepin plus inspiré", a répliqué l'actuel chef de la diplomatie Laurent Fabius. "Je préfère me concentrer sur les responsables politiques qui aujourd'hui exercent des responsabilités".

18h40 - Le minsitre des Affaires étrangères Laurent Fabius affirme à RTL/LCI/Le Figaro, que l'offensive islamiste au mali a été stoppée et les frappes aériennes françaises attaquent les bases arrières dans le Nord du pays. "Bloquer les terroristes, c'est fait. Ce qui a commencé à être fait aujourd'hui c'est s'occuper des bases arrières des terroristes", a-t-il dit.

Par ailleurs, l'Algérie a autorisé le survol de son territoire par les avions français.

18h25 - Une réunion ministérielle aura lieu lundi matin à l'Elysée autour de François Hollande pour faire le point sur l'intervention militaire français au Mali, a indiqué dimanche soir la présidence de la République.Cette réunion est prévue à 10h, précise l'agenda du chef de l'Etat.

En revanche, il n'y aura pas de Conseil de Défense comme c'est le cas quotidiennement depuis le début de l'intervention de la France au Mali, a-t-on précisé de même source.

18h20 - Interrogé par Olivier Mazerolle dans BFM Politique, le minsitre du Travail Michel Sapin a estimé au sujet de l'intervention française au Mali que c'est "dans les moments exceptionnels de la vie d'un paysqu'on juge un président de la République."

18h20 - Plusieurs milliers de membres des forces de l'ordre étaient mobilisés pour la manifestation contre le mariage homosexuel dimanche à Paris, une présence renforcée dans le cadre du plan Vigipirate, mais sans démonstration de force excessive.

18h10 - Les frappes aériennes françaises ont visé dimanche après-midi une importante base islamiste près de Kidal, à plus de 1.500 km de Bamako, dans l'extrême nord-est du Mali. "Les avions français viennent viennent d'opérer des frappes aériennes dans la région de Kidal, plus précisément à Aghabo", à 50 km de Kidal, a indiqué cette source. Aghabo est une base importante du groupe islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l'Islam).

16h30 - Des bases jihadistes ont été détruites par des frappes aériennes françaises dans leur fief de Gao dans le nord du Mali et les combattants islamistes ont évacué la ville, ont indiqué dimanche des habitants de cette ville du nord du Mali et une source de sécurité régionale.

Quatre avions Rafale ont conduit ces frappes a précisé le ministère de la Défense. "Cette mission a été effectuée par quatre Rafale qui ont décollé de France et qui viennent renforcer le dispositif aérien français", précise Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.

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"Il y a eu une dizaine de frappes, dans Gao et près de Gao. Toutes les bases des islamistes ont été détruites", a déclaré un habitant contacté par téléphone. Une source sécuritaire régionale a confirmé que "les principales bases" des islamistes, à Gao et dans sa périphérie, ont été "mises hors d'usage" par les raids français.

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16h10 - Une dizaine de gendarmes du GIGN sont déployés depuis une semaine à l'ambassade de France au Mali pour renforcer la sécurité de l'ambassadeur et des locaux diplomatiques français à Bamako. Ils appartiennent à la Force sécurité protection (FSP) du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).

15h25 - L'Allemagne exclut l'envoi de troupes au Mali et appelle à une solution politique. Le ministre, Guido Westerwelle, s'est félicité "du fait que l'armée malienne, avec le soutien de la France et de pays africains, a réussi à stopper l'avance des islamistes". 

"Il était justifié que la France réponde à la demande d'aide de la part du gouvernement malien, (toutefois) le déploiement de troupes de combat allemandes n'est pas à l'ordre du jour", a ajouté le chef de la diplomatie allemande.

15h10 - Un nouveau Conseil de défense commence. François Hollande a de nouveau réuni dimanche un conseil de défense à l'Elysée, trois jours après le début de l'intervention de l'armée française au Mali pour repousser les groupes islamistes armés progressant vers le sud du pays.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, les ministres Jean-Yves Le Drian (Défense), Laurent Fabius (Affaires étrangères), Manuel Valls (Intérieur), le chef d'état-major des armées, Edouard Guillaud, le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale, Francis Delon, ainsi que le directeur général de la DGSE, Erard Corbin de Mangoux, participent à cette réunion.

15h06 - Le sommet extraordinaire ouest-africain sur le Mali sera reporté au 19 janvier déclare, sans plus de précisions à Abidjan, le ministre ivoirien l'intégration africaine, Ally Coulibaly. Il était initialement prévu le 16 janvier.

14h51 - Le Togo va envoyer 500 soldats, indique une source militaire. Ce contingent agira dans le cadre de la force africaine chargée d'aider Bamako à déloger les islamistes armés qui occupent le nord du pays depuis neuf mois, a indiqué un responsable militaire togolais.

14h22 - L'aviation française vise des cibles dans le nord du pays (témoins et sources de sécurité). Les avions français ont bombardé des cibles dans plusieurs localités du nord du Mali, en dehors de la zone de Konna où se situe le principal affrontement entre groupes armés islamistes et forces maliennes, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

Un camp de combattants jihadistes a notamment été visé à Léré, à quelque 150 km au nord de Konna, et proche de la Mauritanie, selon des témoins. Des frappes ont aussi visé des cibles sous contrôle des islamistes, "non loin de Douentza" (800 km au nord de Bamako) et de Nampala" (nord-ouest), selon une source de sécurité régionale.

14h20 - Le premier avion de transport militaire britannique destiné à soutenir l'armée française au Mali devrait décoller du Royaume-Uni dimanche, a annoncé le ministère de la Défense à Londres. "Il est probable que le premier appareil quitte le Royaume-Uni aujourd'hui" dimanche, a déclaré une porte-parole du ministère britannique de la Défense.

L'avion C-17, qui décollera de la base de la Royal Air Force de Brize Norton, dans le centre de l'Angleterre, effectuera d'abord une escale en France, "où il sera chargé de matériel français", a-t-elle ajouté, sans préciser quand l'appareil atterrirait au Mali.

14h15 - Le Premier ministre malien Diango Cissoko est arrivé dimanche à Alger pour une visite de deux jours, accompagné d'une importante délégation ministérielle, a rapporté l'agence APS.

14h - 200 Maliens se réfugient en Mauritanie. Conséquence des combats autour de Konna, quelque 200 Maliens, essentiellement des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont trouvé refuge en Mauritanie, pays voisin du Mali. Ils viennent de Léré, une commune situé à 150 km de Konna.

13h50 - La France a une politique de "femme saoûle", a commenté Jean-Marie Le Pen à propos de l'opération militaire française au Mali. "Nous avons soutenu, avec M. Sarkozy et le soutien du PS, des rebelles jihadistes en Libye, même militairement, considérablement (...) Idem en Syrie, on souhaite la victoire des jihadistes de Syrie, et on la combat au Mali: comprenne qui pourra, c'est la démarche de la bonne femme saoûle qui titube d'un bord à l'autre de la route", a-t-il déclaré.
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13h - Eradiquer le terrorisme au Mali, est-ce vraiment possible ? Eléments de réponse en images.

12h35 - Retour sur l'opération militaire en Somalie. Le Point.fr fait un récit détaillé du raid français qui a échoué à libérer l'otage Denis Allex en Somalie. L'opération a été menée depuis la mer, avec le bâtiment de projection et de commandement Mistral. "À bord de ce dernier, de nombreux hélicoptères, dont six ont participé au raid conduit par une cinquantaine de commandos du service action", explique Le Point.

12h15 - Le Bénin va envoyer 300 soldats au Mali, dans le cadre de la force africaine chargée d'aider Bamako à repousser les islamistes a annoncé le chef d'état-major béninois. "Ils seront engagés aux côtés du bataillon du Togo, l'un des quatre bataillons retenus pour le déploiement au Mali", a déclaré le contre-amiral après un entretien avec le président béninois.

12h - Les premiers éléments de la force internationale africaine sont attendus dimanche au Mali : cette force, qui a reçu l'aval du Conseil de sécurité des Nations Unies, est chargée de déloger les groupes jihadistes liés à al-Qaïda qui occupent du nord du pays depuis neuf mois.

11h20 - Le conflit au Mali va-t-il durer ? Si oui, combien de temps ? L'armée française a d'abord pour mission de stopper la progression des rebelles, et pourrait ensuite s'effacer pour laisser place aux armées africaines. Mais la constitution de cette force et sa reconquête du nord du Mali pourrait cependant durer plusieurs mois.

10h45 - Huit civils somaliens ont été tués dans le raid français en Somalie, qui visait à libérer l'otage Denis Allex. Quatre de ces civils ont été tués lors de la progression au sol des commandos français vers la localité de Bulomarer, où l'otage était réputé être détenu. Quatre autres civils sont morts dans les combats entre ces commandos et les insurgés islamistes à Bulomarer, ont rapporté des témoins.

10h25 - Des raids aériens français sont en cours contre les jihadistes au Mali, a affirmé Jean-Yves Le Drian. "Il y a des raids en permanence. Il y en a en ce moment, il y en a eu cette nuit, il y en aura demain", a-t-il déclaré sur Europe 1. "Les interventions sont toujours en cours et nous poursuivrons pour faire reculer" les groupes jihadistes, a ajouté le ministre.

10h20 - "Les Américains vont nous seconder en terme de renseignements et de logistique", a poursuivi Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, sur Europe 1.
>> Jean-Yves Le Drian : "la France est en guerre contre le terrorisme"

10h17 - Un haut responsable d'Ansar Dine a été tué dans les combats à Konna, dans le centre du Mali, selon une source sécuritaire régionale. Abdel Krim, dit "Kojak", aurait été tué dans les combats qui ont opposé l'armée malienne aux jihadistes vendredi et samedi.

10h15 - "La France est en guerre contre les terroristes", a affirmé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian sur Europe 1. "Aujourd'hui, si la France n'était pas intervenue, il n'y aurait plus d'état malien", a-t-il poursuivi.

10h - Un sommet extraordinaire ouest-africain est prévu mercredi à Abidjan, en Côte d'Ivoire, pour permettre à la communauté des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) d'évoquer en urgence la situation au Mali.

09h15 - Premières critiques contre Hollande. En France, même si une majorité de responsables politiques soutiennent François Hollande dans sa décision d'intervenir au Mali, certains se montrent plus sceptiques.
>> Mali : premières critiques contre François Hollande

08h50 - Londres va soutenir la France. La Grande-Bretagne va fournir une aide logistique à la France pendant son intervention au Mali, a annoncé samedi le bureau du Premier ministre David Cameron. Deux avions britanniques de transport militaires vont être envoyés vers le Mali. Mais "aucun personnel britannique en situation de combat" ne sera déployé, a précisé Downing Street.

08h40 - Le plan vigipirate renforcé. François Hollande l'a annoncé samedi : le plan vigipirate va être renforcé au plus vite. Conséquence de l'intervention au Mali, la France est davantage exposée au terrorisme.
>> Les détails du plan vigipirate

08h30 - Premier bilan côté malien. Le président Traoré a fait état samedi soir de 11 morts et d'une soixantaine de blessés du côté malien. L'armée malienne évoque une centaine d'islamistes blessés.

|||>> L'ESSENTIEL

• Troisième jour de l'intervention française au Mali

• Un soldat français tué, 11 morts côté malien

• Des frappes aériennes françaises ont mis en échec les islamistes à Goa dans le nord du pays

A.K. et D. N. et S. A.