Attentats au Niger: 23 morts dont 18 militaires nigériens

Le ministère des Affaires étrangères - -
Paris a condamné jeudi le double attentat au Niger contre une base militaire et un site minier exploité par Areva et évoqué des "personnes décédées". Le groupe jihadiste Mujao revendique l'attentat.
"Grâce à Allah, nous avons effectué deux opérations contre les ennemis de l'islam au Niger", a déclaré Abu Walid Sahraoui, porte parole du Mujao. "Nous avons attaqué la France et le Niger pour sa coopération avec la France dans la guerre contre la charia",, a-t-il ajouté.
23 personnes, dont 18 militaires nigériens, un civil et quatre kamikazes ont été tuées à Agadez, là où se trouve le camp militaire attaqué, a annoncé le gouvernement nigérien.
À Agadez, nous avons 19 morts, 18 militaires et un civil", a déclaré devant la presse à Niamey le ministre de l'Intérieur Abdou Labo. "Quatre kamikazes sont morts dans l'explosion", a-t-il poursuivi, faisant aussi état de "13 blessés, dont six graves" dans les rangs de l'armée. "Un cinquième kamikaze s'est enfermé dans un local avec des otages élèves officiers" en formation à Agadez, a-t-il ajouté.
13 blessés à Arlit
"La France condamne avec la plus grande fermeté les attentats qui ont visé ce matin l'armée nigérienne à Agadez et un site minier exploité par une entreprise française à Arlit", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot en présentant ses condoléances "aux familles des personnes décédées".
Le bilan à ce stade de cette attaque faisait également état d'un mort er de 14 personnes blessées, toutes transférées à l'hôpital de Somaïr, a annoncé le groupe français d'énergie nucléaire.
L'entreprise Areva travaille sur des sites d'exploitation d'uranium au Niger, à Imouraren et Arlit. Là où cinq des sept actuels otages français du Sahel avaient été capturés en septembre 2010.
Areva emploie environ 2.700 salariés au Niger, dont 98% sont des Nigériens. Une trentaine d'expatriés travaillent sur les sites d'Imouraren et Arlit.
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