In Amenas: un an après, le fils d'une victime attend toujours des réponses

L'entrée du site d'In Amenas, en Algérie. - -
Cela fait un an que Yann Desjeux est mort et son fils, Florian, attend toujours des réponses. Ce Français de 53 ans était adjoint à la sécurité du site gazier d'In Amenas, en Algérie. Il se trouvait dans son bureau le 16 janvier 2013 quand un commando armé a fait irruption dans la base, prenant en otage les employés du site. L'homme sera tué le lendemain dans des circonstances toujours opaques.
"Le black-out total"
Ce 17 janvier, l'armée algérienne donne un premier assaut contre le commando islamiste. Elle attaque un convoi de 4x4 qui transporte des otages, dont Yann Desjeux. Le Français tombe sous les tirs de kalachnikovs. Mais venaient-ils es terroristes, ou de l'armée? "On a besoin de savoir pour tourner la page et pour repartir, pour continuer à vivre", explique Florian.
Depuis un an, il cherche des indices, des détails. Obtient des témoignages "d'otages survivants": "ils nous disent qu'ils voient notre père menotté avec le chef terroriste. Après, c'est le black-out total."
"L'armée a récupéré son corps"
Il souhaiterait que l'armée algérienne lui apporte des réponses. "Quelqu'un a bien récupéré le corps de mon père, c'est forcément l'armée. Elle pourrait donc nous dire où le corps a été retrouvé." Mais à ce jour, les deux demandes d'entraide judiciaire que la France a faites à l'Algérie sont revenues sans réponse.