Algérie : 38 otages et 29 assaillants tués lors de la prise d'otage

Les 32 assaillants qui ont attaqué le site gazier d'In Amenas venaient du nord du Mali. - -
Selon le dernier bilan donné par le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, 37 ressortissants étrangers et un algérien ont été tués lors de la spectaculaire prise d'otage du site gazier d'In Amenas, mercredi dernier.
Nombre d'entre eux auraient été exécutés d'une balle dans la tête, a affirmé Abdelmalek Sellal, précisant que le bilan était encore provisoire, cinq étrangers étant toujours portés disparus. Un premier bilan officiel faisait état samedi soir de 23 personnes tuées, dont des étrangers et des Algériens.
Parmi les étrangers confirmés morts par leurs pays figurent un Français, trois Américains, deux Roumains, trois Britanniques, six Philippins et sept Japonais.
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29 assaillants tués, 3 arrêtés
Toujours selon le Premier ministre algérien, 29 assaillants ont été tués lors de l'attaque de l'armée algérienne et trois autres auraient été arrêtés. Tous venaient du tous nord du Mali.
"Onze Tunisiens, trois Algériens, un Mauritanien, deux Nigériens, deux Canadiens, des Egyptiens et des Maliens" composaient le commando, a indiqué Abdelmalek Sellal. En revanche, pas de Français dans la liste des assaillants, comme cela avait été évoqué ces derniers jours.
Le chef du commando islamiste, Mohamed el-Amine Benchenab, était, lui, Algérien. Très connu des services de renseignements, Benchenab a été tué durant l'assaut lancé par les forces de l'ordre, a précisé le Premier ministre.
Une possible aide de l'intérieur
Les assaillants étaient tous membres du groupe Signataires par le sang de Mokhtar Belmokhtar, l'un des fondateurs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qu'il a quitté en octobre dernier pour fonder son propre groupe.
Selon des témoignages de rescapés algériens, ils ont problablement reçu l'aide de complices sur place, puisqu'ils "ils connaissaient les chambres des expatriés et tous les détails sur le fonctionnement de la base".
"Vous, Algériens et musulmans, n'avez rien à craindre: nous cherchons les chrétiens qui tuent nos frères au Mali et en Afghanistan pour piller nos richesses", ont crié les islamistes armés aux employés algériens.
Le groupe islamiste avait demandé "la suspension immédiate" de l'intervention au Mali et la libération d'islamistes.