L'ancienne suppléante de Richard Ferrand condamnée pour l'incendie de la maison de son voisin dans le Finistère

La cour d’appel de Rennes (Ille-et-Vilaine) a confirmé la peine infligée à l’ancienne suppléante de l'ex-président de l'Assemblée nationale pour avoir mis le feu à la maison de son voisin à Plougastel-Daoulas, près de Brest.

Trahie par ses chaussures. La cour d’appel de Rennes, dans l'Ille-et-Vilaine, a confirmé ce vendredi 3 octobre la peine infligée à l’ancienne suppléante de Richard Ferrand lors des élections législatives de 2017. Comme l'avait demandé le parquet en première instance, Laëtitia Dolliou a été condamnée à trois ans de prison.

Pour rappel, la mise en cause avait été condamnée en première instance pour avoir délibérément mis le feu à la maison de son voisin à Plougastel-Daoulas (Finistère) en février dernier. C'est par le garage que ledit feu a éclaté dans une maison mitoyenne à celle de Laëtitia Dolliou.

Il s'agit de la maison d’un restaurateur brestois, estimée à 850.000 euros, complètement "détruite" malgré l’intervention des pompiers, a rappelé à l’audience Me Pierre-Hector Rustique, son avocat.

Des prélèvements sous les chaussures

L'enquête a rapidement mis en lumière la piste criminelle. Une piste confirmée par le "comportement suscpect" de Laëtitia Dolliou, comme remarquée par le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG), notent nos confrères de Côté Brest.

Lors de leur intervention sur l'incendie, les pompiers avaient demandé l'accès à l'habitation de cette dernière mais celle-ci a disparu "plusieurs minutes". De plus, elle aurait alors expliqué aux enquêteurs n'avoir "rien vu ni senti" en sortant de chez elle, tandis que ses autres voisins avaient déjà donné l’alerte.

Au fil de l'enquête, des prélèvements sur ses vêtements ont été repérés sous les chaussures de Laëtitia Dolliou portées le jour en question. Mais au fil de la procédure judiciaire, celle-ci a toujours contesté les faits. En première instance, l'accusée a été condamnée à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Brest.

Lilian Pouyaud