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Isère : le mouvement "Bloquons tout" se prépare au deuxième épisode, jeudi 18 septembre

Un manifestant arbore une pancarte "on bloque tout parce qu'on a plus rien" le 10 septembre 2025 à Paris.

Un manifestant arbore une pancarte "on bloque tout parce qu'on a plus rien" le 10 septembre 2025 à Paris. - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Au lendemain du 10 septembre, si la mobilisation s'affaiblit, certains manifestants se sont retrouvés sur un rond-point à Saint-Quentin-Fallavier pour une distribution de tracts. Avec l'ambition de répondre massivement à l'appel à la mobilisation de l'intersyndicale.

Jeudi 11 septembre, une quinzaine de militants ont distribué des tracts au rond-point de la rue de Barcelone, à Saint-Quentin-Fallavier, rapporte le Dauphiné Libéré. En Isère, le mouvement a été imaginé pour durer. Pendant les réunions, certains voulaient qu’il dure "jusqu’à la démission d’Emmanuel Macron".

Tout en distribuant des tracts aux automobilistes, Alain, un manifestant explique au Dauphiné Libéré que "vu le nombre que nous sommes, nous ne pouvons pas engager de blocage aujourd’hui, c’est un peu dommage, mais nous sommes là tout de même, nous participons à un combat positif."

Au soir du mercredi 10 septembre, le rond-point était plein. Les militants avaient apparemment été accueillis par un dispositif de gendarmerie important. Pour jeudi 18 septembre, les militants ont fait imprimer 400 tracts.

La mobilisation s'étiole

Face à une mobilisation qui s'étiole, Alain déplore cette démobilisation, "surtout quand on voit le nombre de personnes qui ont signé la pétition contre la loi Duplomb". "Mais ce n’est pas toujours évident de se mobiliser, reconnaît-il. Je pense aussi que certains ont peur des éventuelles représailles de la force publique". 

En Isère, le 11 septembre, une cinquantaine de personnes ont tenté de bloquer plusieurs points à Saint-Martin-d'Hères et à Grenoble avec trois interpellations pour entrave à la circulation, selon la préfecture.

Globalement, les regards se tournent désormais vers le 18 septembre, après l'appel à la mobilisation de l'intersyndicale. Des manifestations, des grèves, et des actions de blocages sont déjà prévues par les intersyndicales départementales.

Le 18 septembre : une journée de mobilisation plus large

Cela "ne sera pas la suite du 10 septembre", selon une source policière, jointe par BFMTV. D'après elle, "ça sera une journée de mobilisation plus large, moins politisée à gauche, qui ressemblera dans l'esprit aux manifestations contre la réforme des retraites".

Le renseignement territorial n'a pas encore établi de chiffrage prévisionnel pour le 18 septembre, selon nos informations. Cependant, "il y aura un gros contingent de fonctionnaires, d'enseignants, de salariés du privé, en plus de tous ceux qui étaient dans la rue le 10 septembre", selon cette même source policière. Qui ajoute que les manifestations devraient être plus cadrées, car il y aura "une heure de début et une heure de fin, avec des parcours déclarés".

Amélie Com