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Le logeur interpellé à Saint-Denis: "Je n'étais pas au courant que c'était des terroristes"

Le logeur interpellé à Saint-Denis: "Je n'étais pas au courant que c'était des terroristes"

L'opération antiterroriste à Saint-Denis a abouti à deux morts et sept interpellations. Deux des personnes interpellées, l'hébergeur présumé des terroristes et son amie, ont témoigné devant les caméras de BFMTV avant de se faire embarquer par les forces de l'ordre. "J'ai appris que c'était chez moi. Je n'étais pas au courant que c'était des terroristes", a expliqué l'homme juste avant d'être interpellé par la police.

Saint-Denis: le récit de l'opération antiterroriste

Saint-Denis: le récit de l'opération antiterroriste

À 4h20 mercredi matin, les habitants de Saint-Denis sont réveillés par des coups de feu. Les échanges de tirs sont nourris, plusieurs explosions sont entendues. Le Raid a lancé un assaut dans un appartement dans lequel six individus se sont retranchés. Trois personnes sont extraites et interpellées mais on ne sait pas encore si elles ont un lien avec la cible de l'opération. Un terroriste a été tué dans l'opération et une femme a déclenché son gilet explosif. Plus tard dans la matinée, deux personnes qui se cachaient dans les gravats ont été interpellées. Après plus de sept heures d'opération et 110 membres du Raid et de la BRI mobilisés, le gouvernement a annoncé que l'assaut était terminé.

Saint-Denis: une voisine de l'appartement visé "sentait l'immeuble bouger"

Saint-Denis: une voisine de l'appartement visé "sentait l'immeuble bouger"

Mercredi matin, une opération antiterroriste a eu lieu à Saint-Denis. L'intervention a duré plus de six heures. Sabine, une habitante du quartier, vit en-dessous de l'appartement où les terroristes présumés s'étaient retranchés. La femme a dû, sur ordre de la police, s'allonger par terre et éteindre les lumières de son appartement. "Je me suis cachée, j'ai essayé d'aller dans les toilettes, mais avec les explosions, j'ai cru que le toit des toilettes allait s'effondrer", a expliqué la jeune maman. Elle a finalement décidé de se réfugier entre deux portes. "On voyait les balles, les lumières des lasers venir vers nous et il y avait des explosions, on sentait l'immeuble qui bougeait".

Attentats du 13 novembre: un médecin héros malgré lui

Attentats du 13 novembre: un médecin héros malgré lui

Le docteur Bonnot n’a pas hésité une seconde quand, vers 21h30 vendredi, il entend des tirs. L'homme se précipite alors dans la rue jusqu’à la brasserie "La bonne bière" et, témoin de victimes qui viennent d’être prises pour cibles par une fusillade, tente de réanimer la plus mal en point. Malgré ses efforts, Noémie, étudiante américaine de 23 ans, n’a pas survécu à la fusillade. Pendant plus d'une heure, avec les sapeurs-pompiers, ce médecin qui a servi par le passé en zone de guerre, tente d'aider autant qu'il peut, sans le matériel adapté. Depuis vendredi soir, Michel Bonnot a du mal à dormir. Il souhaiterait organiser un groupe de parole avec ceux qui ont partagé sa soirée en enfer.

La fratrie Abdeslam au cœur de l'enquête

La fratrie Abdeslam au cœur de l'enquête

Deux frères de la famille Abdeslam, Brahim et Salah, seraient impliqués dans les attentats de Paris. Brahim le plus vieux, est mort vendredi soir en se faisant exploser boulevard Voltaire. Son frère cadet Salah est activement recherché dans toute l'Europe depuis samedi. Dans le quartier de Molenbeek où ils résidaient, les habitants assurent n’avoir jamais rien vu de suspect dans le comportement des deux frères. Un de ses amis se souvient néanmoins de propos très critiques, notamment sur la politique étrangère de la France, par les Abdeslam. Leurs relations avec d’autres jihadistes sont décryptées par les enquêteurs. On sait déjà que Salah, le plus jeune, connaissait bien Abdelhamid Abaaoud, soupçonné d’être le cerveau des attentats de Paris

Terrorisme: "Les femmes sont souvent plus déterminées que les hommes"

Terrorisme: "Les femmes sont souvent plus déterminées que les hommes"

Une femme kamikaze s’est suicidée en actionnant sa ceinture d’explosifs dans la nuit de mardi à mercredi lors d’un assaut du Raid à Saint-Denis. Ce sacrifice est une première pour Daesh. En matière de terrorisme, "il y a peu de femmes mais quand elles y sont, ce sont des passionarias", estime l'ex-patron du GIGN Christian Prouteau. "Elles sont souvent plus déterminées que les hommes", précise l’ancien commandant.

Opération de police à Saint-Denis: "des rafales de tirs pendant 30 minutes", raconte un témoin

Opération de police à Saint-Denis: "des rafales de tirs pendant 30 minutes", raconte un témoin

Mercredi matin, une opération de police était en cours à Saint-Denis. Des rafales des tirs et au moins une explosion ont été entendus par les habitants du centre-ville. Christian a été le témoin de l'opération. Il vit dans la même rue que l'appartement visé par les forces de l'ordre. "On a vu des policiers tirer sur les toits d'en face, il y a eu des tirs, des explosions puis ça s'est arrêté " a constaté le témoin. "D'un coup vers 7 heures, il y a eu des rafales de tirs pendant 30 minutes dans un appartement, et ensuite une explosion, toutes les vitres se sont brisées, tout a fini dans la rue comme un matelas et des débris", a remarqué Christian.

Opération à Saint-Denis: un ancien du GIGN explique la difficulté de l'assaut

Opération à Saint-Denis: un ancien du GIGN explique la difficulté de l'assaut

Jean-Luc Calyel, un ancien chef de groupe du GIGN a expliqué sur BFMTV les risques de l'intervention du RAID contre les hommes retranchés dans un appartement à Saint-Denis. Il affirme que la négociation est très difficile: " ils doivent aller jusqu'au bout et si possible réussir. Donc négocier avec ce genre de personnages est extrêmement difficile". Jean-Luc Cayel estime que cette opération est très délicate pour les forces de l'ordre: " ce qui est difficile pour le RAID c'est qu'il est peut-être en possessions d'explosif Il faut sécuriser les lieux".

La traque de Salah Abdeslam se poursuit: polices française et belge travaillent en équipe

La traque de Salah Abdeslam se poursuit: polices française et belge travaillent en équipe

La traque de Salah Abdeslam, considéré comme le huitième homme des attentats de Paris, se poursuit en France et en Belgique quatre jours après la tragédie. "Il y avait à Molenbeek des policiers français présents sur le terrain avec des policiers belges dans le cadre d'une équipe commune d'enquête qui est une forme de travail qui existe depuis un certain nombre d'années dans l'Union européenne", a expliqué Jacques Poinas, ancien chef de l'antiterrorisme en Belgique.

Danielle, la mamie qui fait du bien: "Comme dans les sectes, des vieux ont bourré le crâne des jeunes"

Danielle, la mamie qui fait du bien: "Comme dans les sectes, des vieux ont bourré le crâne des jeunes"

Rencontrée lundi par BFMTV, Danielle est devenue depuis la coqueluche des réseaux sociaux, en défendant les musulmans tout en étant ferme contre les terroristes. Danielle est revenue s'exprimer en direct mardi sur BFMTV: "Ils n'ont absolument rien dans la tête. Ils n'exercent absolument pas leur intelligence. Je pense que comme dans les sectes, il y a des vieux qui ont bourré le crâne des jeunes".

Danielle, la mamie qui fait du bien: "Les musulmans ne doivent pas devenir les boucs émissaires"

Danielle, la mamie qui fait du bien: "Les musulmans ne doivent pas devenir les boucs émissaires"

Rencontrée lundi par BFMTV, Danielle est devenue depuis la coqueluche des réseaux sociaux, en défendant les musulmans tout en étant ferme contre les terroristes. Danielle est revenue s'exprimer en direct mardi sur BFMTV: "Je pense que les musulmans ne doivent pas devenir les nouveaux boucs émissaires. Ils ont parfaitement le droit d'exercer leur religion comme tout le monde (…) Moi je suis parfaitement croyante et j'ai plein d'amis athées et je les aime beaucoup", a expliqué Danielle.

Bataclan: un rescapé décrit "l'apocalypse", "ça tirait dans tous les sens"

Bataclan: un rescapé décrit "l'apocalypse", "ça tirait dans tous les sens"

Pierre était vendredi dernier au Bataclan avec sa sœur et un ami. Ils étaient au balcon. Le jeune homme raconte l'horreur, le mouvement de panique lorsque les terroristes ont commencé à tirer sans s'arrêter. "On a rampé derrière les fauteuils car on voyait les gens tomber. On voyait les impacts de balles sur les murs. Ça tirait dans tous les sens. On entendait gémir. On entendait des gens crier. C'était l'apocalypse", décrit le rescapé.

Mohamed Abdeslam: "On a rien su faire", c'est une frustration"

Mohamed Abdeslam: "On a rien su faire", c'est une frustration"

Mohamed Abdeslam vivait avec ses deux frères à Molenbeek, commune de l'agglomération bruxelloise. Brahim, 31 ans, est mort en kamikaze boulevard Voltaire, et Salah, 27 ans est activement recherché par la police. "Vous devez savoir que notre famille est choquée, triste, non pas d'apprendre que l'enfant est décédé mais d'apprendre qu'on a rien su faire. On vivait avec eux, pratiquement tout le temps. C'est une frustration qui nous pèse tous les jours de nous dire qu'on aurait peut-être pu faire quelque chose, peut-être pu éviter quelque chose", assure Mohamed Abdeslam dans une interview exclusive à BFMTV.

Cédric, portrait d'un papa fan de musique tué au Bataclan

Cédric, portrait d'un papa fan de musique tué au Bataclan

Cédric Mauduit, papa de 41 ans, était fan de musique et employé du Conseil départemental du Calvados. Il a été tué lors des attentats au Bataclan vendredi dernier. Dans son village, à Rouxeville, les habitants se sont mobilisés pour lui rendre hommage. Son frère a voulu lui faire un dernier cadeau. "Qu'est-ce que je peux faire de plus pour mon idole que d'inviter ses idoles? L'idée m'est venue de lancer ce pari un peu fou d'inviter les Stones, Mick Jagger, Keith Richards et David Bowie", a expliqué Mathieu Mauduit. Il n'a pas encore reçu de réponse, mais le message posté sur Facebook a déjà été partagé près de 15.000 fois.

Attentats: l'enquête remonte jusqu'à deux chambres d'hôtel à Alfortville

Attentats: l'enquête remonte jusqu'à deux chambres d'hôtel à Alfortville

Salah Abdeslam, soupçonné d'être lié aux attentats de Paris, aurait réservé deux chambres d'hôtel à Alfortville, dans le Val-de-Marne. Ces chambres auraient pu servir de base arrière aux terroristes. Les chambres ont été perquisitionnées samedi soir par la brigade criminelle. "J'ai vu au moins une centaine de policiers du RAID, du GIGN au coin de l'hôtel. Je me suis dit qu'il se passait quelque chose de grave. Je n'ai pas voulu sortir, je me suis protégée", a témoigné une voisine.

Attentats: un psychiatre décrypte le phénomène de décompensation après un traumatisme

Attentats: un psychiatre décrypte le phénomène de décompensation après un traumatisme

Florian Ferreri, psychiatre à l'hôpital Saint-Antoine a rencontré depuis vendredi des victimes et des témoins des attentats. Après un traumatisme, un phénomène peut survenir, la décompensation. "Ca peut être des mouvements de panique, ça peut être de la sidération, des mouvements automatiques ou un blackout total", explique le médecin. Une prise en charge dès le traumatisme peut permettre d'éviter ce phénomène.

Les conseils d'un psychiatre aux proches des victimes des attentats

Les conseils d'un psychiatre aux proches des victimes des attentats

Florian Ferreri est psychiatre à l'hôpital Saint-Antoine à Paris qui prend en charge depuis vendredi des victimes des attentats. Il explique que les familles et les proches des victimes des attentats doivent apporter réconfort et soutien et comprendre qu'ils peuvent être différents par rapport à d'habitude. Mais dans certains cas il vaut mieux les inciter à consulter. Il explique enfin que ces phénomènes traumatiques peuvent être accompagnés d'une période d'accalmie au bout de trois semaines suivis plus tard d'un effet boomerang.