BFMTV
Yonne

Yonne: la communauté Emmaüs de Pontigny n’enlèvera pas les portraits de l’abbé Pierre

Le bâtiment de la communauté Emmaüs de Pontigny, dans l'Yonne

Le bâtiment de la communauté Emmaüs de Pontigny, dans l'Yonne - Capture d'écran Google Street View

La communauté icaunaise a fait le choix de ne pas retirer les portraits de l’abbé Pierre malgré les accusations d’agressions sexuelles à son encontre.

La communauté Emmaüs de Pontigny (Yonne) a décidé de laisser les portraits de l’abbé Pierre accrochés aux murs ou estampillés sur les affiches, relate France Bleu Auxerre, mercredi 27 novembre. La révélation des multiples agressions sexuelles visant le religieux a été un moment difficile à gérer pour les bénévoles qui poursuivent son œuvre pour les démunis.

“Il est recommandé à tous les groupes Emmaüs de retirer toutes représentations iconographiques de l'abbé Pierre", avait recommandé la fédération nationale de l’association dès le mois de septembre 2024. Lors d’une réunion organisée à Dijon le 21 novembre dernier, en présence de représentants nationaux et régionaux, le message a été réitéré.

Très peu de remarques

Si certains, comme dans le Rhône ou en Côte-d’Or, ont suivi cet avis, ce n’est pas le cas à Pontigny. "Lors de la réunion, il a été clairement dit que chaque communauté faisait comme elle veut. Mais, il serait préférable de faire ce qu'ils ont décidé de faire au niveau national avec du personnel généralement très jeune pour qui, je pense, l'image de l'abbé Pierre c'était des affiches dans le couloir”, grince Alain Ebérard, président d'Emmaüs à Pontigny, auprès du média local.

Dans la commune icaunaise, la question a été réglée lors d’une réunion en septembre où “il a été décidé de laisser en place les visuels existants”, maintient le président qui reconnaît être personnellement “très mal à l’aise avec la curée qui a été faite sur l’image du fondateur”. Selon lui, très peu de remarques ont été faites à ce sujet depuis.

Figure iconique en France, personnalité très populaire et fondateur d'Emmaüs, l'Abbé Pierre, est depuis le mois de juillet visé par une série de témoignages de femmes sur des violences sexuelles commises entre les années 1950 et les années 2000, et pour certaines pouvant relever du viol ou visant des mineures.

Emma Allamand (6Medias)