Tags sur la fresque des Lyonnais: le portrait de l'Abbé Pierre recouvert, une plainte déposée

Après la découverte des tags sur la fresque des Lyonnais, Cité Création, à l'origine de l'œuvre, va déposer plainte et a recouvert la partie de la fresque où se trouvaient les tags.

Les réactions s'enchaînent. Après la découverte de l'inscription "violeur", taguée sur la fresque des Lyonnais à Lyon à côté de la représentation de l'Abbé Pierre dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 septembre, la coopérative Cité Création, qui a réalisé en 1994 la fresque, va déposer plainte pour dégradation d'une œuvre d'art.

Séverine Jardin, dirigeante & Chef de projet Designer associée de Cité Création, l'a annoncé ce lundi 30 septembre auprès de BFM Lyon

En plus de l'inscription "violeur", le visage de l'Abbé Pierre a été entouré et ses yeux ont été marqués d'une barre rouge, comme a pu le constater BFM Lyon sur place dans la nuit de dimanche à lundi.

La présence de l'Abbé Pierre sur la fresque "en cours de réflexion"

Pour recouvrir les tags, un aplat de couleurs a été réalisé cet après-midi sur la partie de la fresque des Lyonnais où ils se trouvaient. Selon une journaliste de BFM Lyon présente sur place, le "marouflage" de la peinture a débuté en milieu d'après-midi ce lundi.

Après les révélations d'accusations de violences sexuelles, effectuées par plus de 20 femmes, contre l'homme d'Église, un texte expliquera à la population que l'avenir de l'Abbé Pierre sur la fresque des Lyonnais "est en cours de réflexion", ajoute-t-elle.

Pour cela, un conseil citoyen est en cours de formation. Ce dernier aura pour mission de décider du sort réservé à l'Abbé Pierre sur la fresque des Lyonnais.

"Il est important d'apporter une réponse en douceur. Ce genre de décision ne se prend pas en deux minutes. Dès le départ en 1994, la fresque des Lyonnais a été conçue pour être évolutive", pointe Séverine Jardin à BFM Lyon.

La première réunion de ce conseil citoyen se tiendra d'ici à 3 semaines. "Cité Création actera" en fonction de la décision prise, conclut Séverine Jardin.

De son côté, après cette dégradation, la ville de Lyon avait indiqué comprendre "l'impatience générée par les révélations concernant l'Abbé Pierre mais regrette la dégradation de la fresque".

Marianne Rey et Emilie Balla avec Martin Regley