Vélizy: relaxe du maire, poursuivi après avoir fait rapporter des déchets sauvages à leur propriétaire

Le maire de Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines a été relaxé lundi par le tribunal correctionnel de Versailles. Il était poursuivi par un administré, à qui il avait fait ramener des déchets, abandonnés sur la voie publique.

Parti en guerre contre les dépôts sauvages de déchets, le maire de Vélizy-Villacoublay vient de remporter une victoire. Lundi, le tribunal correctionnel de Versailles l'a relaxé alors qu'il était poursuivi par un administré.

Grâce à des caméras de vidéosurveillance installées dans sa commune, cet habitant de la commune avait pu être identifié comme ayant déposé des gravats dans un parking de la ville. Le maire avait alors pris une décision radicale avec un retour à l'envoyeur. 

"On a simplement rendu les déchets qu'il avait perdu à son propriétaire", explique Pascal Thévenot, maire LR de Vélizy. 

"Si ça avait été son portefeuille, il m'aurait remercié"

Des agents municipaux sont alors chargés de récupérer des gravats abandonnés pour les déposer devant le domicile de cet habitant. Outré, ce dernier porte plainte contre le maire.

"Il considère que finalement ces déchets n'étaient pas bien graves, que je n'avais pas à faire justice moi-même, comme il dit. Sachant que je n'ai pas fait justice moi-même, j'ai simplement rendu ce qu'il a perdu. Si ça avait été son portefeuille, il m'aurait remercié", ironise l'élu. 

Plutôt que d'un remerciement, le maire a écopé d'une assignation en justice. Mais l'habitant qui réclamait au maire 7.000 euros de dommages et intérêts a finalement été débouté lundi de ses plaintes pour violation de domicile et abandon de déchets et le maire relaxé. Une décision jugée incompréhensible pour son avocate.

"Les gravats qu'il a reçu chez lui ne sont pas ses gravats! On lui a déposé des carreaux de plâtre et en l'occurrence ce n'était pas les siens. L'élément intentionnel, il était clairement de dénoncer ces pratiques... mais en les pratiquant lui-même. Donc je n'arrive pas à comprendre comme il a pu être relaxé", s'étonne Me Delphine Meillet. 

Si de son côté le maire n'a pas obtenu les 2.000 euros de dommages et intérêts qu'il espérait, il se félicite toutefois de ne plus constater de déchets sauvages dans sa commune depuis plusieurs mois. 

C. B avec Barthélémy Bolo, Ariane Limozin