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Société

Une étude fait le lien entre manque de sommeil et obésité chez les enfants

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Malgré un lien avéré, les scientifiques en charge de l'enquête estiment que les problèmes de surpoids pourraient être également liés à un style de vie problématique de manière plus globale.

Le manque de sommeil a de nombreux effets négatifs sur la santé. Cet état de fait est encore plus vrai chez les plus jeunes qui, selon une nouvelle étude suédoise, seraient concernés par des risques accrus d’obésité à mesure que leur temps passé au lit décroit.

Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont étudié 107 enfants en Suède, dont 64 avaient au moins un parent classé en surpoids ou obèse, rapporte CNN. Pour ces travaux, qui ont duré de leur première année jusqu’à leur sixième anniversaire, leur poids, taille et tour de taille ont été étudiés. De plus, grâce à un tracker placé sur le poignet de l’enfant, leur sommeil a été mesuré pendant sept jours consécutifs, une fois par an.

Problèmes plus globaux

Et les conclusions sont plutôt claires. Il a en effet été constaté que parmi les enfants qui se couchaient plus tard, passé 21h, la taille des enfants était plus large et leur IMC (Indice de masse corporelle, ndlr) plus élevé à la fin de l’étude.

Pour autant, comme le signale le professeur Claude Marcus, professeur de pédiatrie à l'Institut Karolinska en Suède, en charge des travaux, ces résultats posent question.

"Se coucher plus tard est un facteur associé à une prise de poids. Cependant, si vous mettez les enfants au lit plus tôt, est-ce que cela changerait quelque chose? C’est quelque chose que nous ne savons pas", explique-t-il.

En réalité, ces données sont soumises à plusieurs autres critères. Pour l’étude, se coucher après 21h pourrait être synonyme d’un style de vie problématique de manière plus globale, qui expose l’enfant à un risque d’obésité accru.

Il a, en outre, été également admis que l’heure du coucher était également liée à la culture des pays. En Espagne ou en Asie par exemple, les enfants vont au lit bien plus tard que l’heure fixée par les travaux.

Risques multiples

Pour autant, ce n’est pas la première fois que des travaux scientifiques mettent en lien l’heure du coucher avec le risque d’obésité, à tous les âges. En 2015, une étude publiée sur le site Obesity Society soulignait qu’une seule nuit de mauvais sommeil équivalait à six mois de consommation de junkfood.

Et les risques ne se restreignent pas à l’obésité. Les accidents cardiaques, le diabète voire la dépression ont également été évoqués dans différents travaux.

Hugo Septier