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Société

Un collectif féministe dissèque le discours du FN sur les droits des femmes

Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, le 7 avril 2016.

Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, le 7 avril 2016. - Dominique Faget - AFP

Un collectif d'associations, de partis et de syndicats a lancé un site commun intitulé "Droits des femmes contre les extrêmes droites". En examinant essentiellement le discours du Front national sur les femmes, le collectif entend dénoncer "le féminisme de façade" du parti frontiste.

A la tête du Front national on trouve une femme : Marine Le Pen. Mais pour un collectif féministe composé d'associations, de syndicats et de partis, ce n'est pas un gage que le FN lutte pour les droits des femmes. Bien au contraire, "ce parti dirigé par une femme est sexiste: le féminisme de façade affiché par Marine Le Pen est un leurre", détaille le collectif sur son site.

Baptisé collectif unitaire "Droits des femmes contre les extrêmes droites" et composé notamment de membres d'EELV, de la Ligue des droits de l'Homme, d'Attac ou encore de la CGT, le groupe entend décrypter les propositions et actions du FN en matière de droits des femmes. A Libération, Syzy Rojtman, la porte-parole du collectif assure que "le fond de l'idéologie du Front national est resté le même: anti-immigration, xénophobe, anti-féministe".

Discours, projets et votes passés au crible

Les membres du groupe analysent le discours du Front national sur la laïcité, la parité ou encore le Planning familial. En novembre dernier, Marion Maréchal-Le Pen avait promis de supprimer les subventions versées aux plannings familiaux, "trop politisés" selon elle. Marine Le Pen avait pris ses distances avec les déclarations de sa nièce. En dehors des discours, le collectif scrute aussi les actions et votes des élus FN. 

Dans son projet "Famille", le parti frontiste détaille son programme sur les droits des femmes en évoquant surtout les mères. Le projet, qui se base sur l'idée de relancer la natalité, prévoit de créer un revenu parental, d'abaisser l'âge de la retraite pour les mères "ayant élevé au moins trois enfants" ou encore de proposer une "adoption prénatale", aux femmes désirant interrompre leur grossesse. 

Mélanie Longuet