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Société

Un ado sur 5 a déjà envoyé ou reçu des sextos

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Les adolescents se servent en revanche très peu des sites de rencontre.

Plutôt pour les amis, plutôt pour les réseaux sociaux et souvent jusqu'au bout de la nuit: une étude BVA pour le constructeur Wiko, dont Le Parisien fait état en avant-première, jette une lumière nouvelle sur la façon dont les adolescents utilisent leur smartphone. 

Outil indispensable pour la quasi-totalité d'entre eux (90%), le téléphone intelligent, comme on l'appelle au Québec, a pour principale utilité de permettre la communication avec ses amis, pour 89% des interrogés. En revanche, pour ce qui est du cercle familial, les ados auront davantage tendance à faire la sourde oreille. 40% d'entre eux avouent ainsi parfois ignorer les SMS d'un papa ou d'une maman inquiète.

Devant les appels et les textos, les jeunes utilisent avant tout leur téléphone pour les réseaux sociaux. 78% des adolescents y sont ainsi présents, dont une majorité sur Snapchat (62%), devant Facebook ou Instagram.

Leur téléphone les suit partout, ou presque: un ado sur cinq confie ainsi utiliser son smartphone à l'école malgré l'interdiction, tandis que 28% le consultent y compris la nuit, par peur de manquer une notification. 

Un moyen de se découvrir plutôt qu'un outil de rencontre

Pour ce qui est de la vie amoureuse des adolescents, le smartphone s'affirme là aussi comme un outil indispensable. Les ados n'utilisent pas le smartphone pour les grandes étapes de leurs relations, le début et la fin. Ils ne sont que 10% à avoir déjà utilisé leur smartphone pour rencontrer quelqu'un et 13% pour rompre. 

En revanche, ils usent volontiers de leurs écrans pour "sexter": un cinquième des 15-17 ans avoue ainsi avoir déjà reçu ou envoyé soit des "sextos", soit des photos dénudées. 

"Il sert, une fois la première rencontre réalisée, 'à se chauffer mutuellement' par messages interposés via Snapchat par exemple (...) Avant de 'conclure' ou non dans la vraie vie", explique Céline Cabourg, journaliste spécialisée dans les nouvelles technologies, interrogée par Le Parisien.

La spécialiste en profite pour glisser quelques conseils à l'intention des parents qui seraient inquiets de l'utilisation du smartphone de leurs ados: poser des règles de vie, des plages horaires sur lesquelles il est interdit de s'en servir (à table, la nuit), mais surtout, ne jamais fouiller son contenu. 

*Enquête de l'institut BVA pour Wiko réalisée du 24 au 27 septembre aupr-s d'un échantillon de 1012 adolescents de 12 à 17 ans détenteurs d'un smartphone. 

Claire Rodineau