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Rouen: en colère, les riverains demandent la fermeture de l'usine

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A la suite du sinistre, de nombreux rouennais ne se sentent plus en sécurité à proximité de l'usine Lubrizol.

Quatre jours après l'incendie qui a ravagé l'usine Lubrizol de Rouen en Seine-Maritime, l'inquiétude des riverains laisse peu à peu place à la colère. Si dans une conférence de presse le préfet du département a assuré que la qualité de l'air était habituelle dans la ville, les voisins directs du sinistre ont décidé, pour huit d'entre eux, de porter l'affaire devant la justice

Au Petit-Quevilly, commune de l'agglomération rouennaise située à quelques mètres seulement des lieux du sinistre, des voisins témoignent d'ailleurs de la violence de l'incendie.

"On a commencé à entendre des gros ‘boum’, des grosses explosions, les bidons de 200 L qui sautaient. C’était énorme, c’était gigantesque , on a vraiment cru que tout allait exploser", décrit François au micro de BFMTV. 

"On ne peut plus vivre à côté d'une bombe" 

Depuis, ce dernier ne se sent plus en sécurité. "On a su il n’y a pas longtemps qu’un terrain avait été acheté, ils veulent agrandir, mais ne se rendent pas compte du danger", assure-t-il.

Plusieurs d'entre eux ont même fait appel au préfet afin d'empêcher cette expansion, qui est à l'heure actuelle restée lettre morte. 

Pour Rachel, une autre riveraine, il faut que les autorités publiques réagissent vite. 

"Il faut qu’ils ferment ça, on ne peut plus vivre avec une bombe à côté. Nos maisons ont perdu toute valeur, si on veut vendre ce n’est plus possible", conclut-elle. 
Hugo Septier