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"Honneur", "espoir"... Les dirigeants internationaux saluent l'élection du nouveau pape Léon XIV

(g-d) Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le président français Emmanuel Macron et le président américain élu Donald Trump sur le perron de l'Elysée, à l'issue d'une réunion, le 7 décembre 2024 à Paris

(g-d) Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le président français Emmanuel Macron et le président américain élu Donald Trump sur le perron de l'Elysée, à l'issue d'une réunion, le 7 décembre 2024 à Paris - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP

Entre félicitations et revendications, l'élection du 267e souverain pontife, Léon XIV, a suscité de vives réactions du côté des dirigeants du monde entier.

Les dirigeants du monde entier se sont empressés de réagir après l'annonce du nouveau pape Léon XIV, ce jeudi 8 mai. D'origine américaine, Robert Francis Prevost, 69 ans, est devenu le premier pape originaire des États-Unis.

Une belle surprise pour le président américian Donald Trump qui a adressé ses "félicitations" au nouveau pape, dans un message sur son réseau Truth Social.

"Quelle excitation et quel grand honneur pour notre pays", a-t-il ajouté, se disant "impatient" de rencontrer le nouveau chef de l' Église catholique.

Du côté de l'Europe, le Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, a affirmé que Robert Francis Prevost pourra contribuer à "renforcer la défense des Droits humains".

"Puisse son pontificat contribuer à renforcer le dialogue et la défense des droits humains dans un monde qui a besoin d'espoir et d'unité", a écrit Pedro Sánchez sur le réseau social X quelques minutes après l'annonce de l'élection du nouveau souverain pontife.

Fraîchement élu, le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz a félicité le pape qui "donne espoir et orientation à des millions de croyants à travers le monde en ces temps difficiles", a-t-il déclaré dans un communiqué de presse.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a de son côté salué un "appel puissant à la paix, à la fraternité et à la responsabilité" sur X, après le premier discours du nouveau pape.

"Le grand leader des peuples migrants"

Plusieurs autres pays prônent des messages plus engagés destinés à Léon XIV, qui doit désormais prendre la relève de l'ancien pontife réformateur François, engagé pour les plus démunis.

Édition spéciale : L'Américain Robert Francis Prevost élu pape – 08/05
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"J'espère qu'il sera le grand leader des peuples migrants dans le monde et qu'il encouragera nos frères migrants latino-américains, aujourd'hui humiliés aux États-Unis", a déclaré le président colombien Gustavo Petro.

Lors de son premier discours depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre au Vatican, Léon XIV a lancé un "appel de paix" à "tous les peuples". Un message qui a également fait réagir la présidente de la Commission européenne Usrula Von der Leyen, qualifiant le nouveau pape d'homme qui "inspire le monde" par son engagement pour la paix.

Même son de cloche pour le président français Emmanuel Macron qui a plaidé sur X pour que "ce nouveau pontificat soit porteur de paix et d'espérance".

Des voeux stratégiques adressés au nouveau pape

En parallèle, certains chefs d'État ont fait des demandes plus stratégiques au pape, notamment pour le président ukrainien, en guerre avec la Russie depuis plus de trois ans. Volodymyr Zelensky espère que le Vatican continuera à soutenir "moralement et spirituellement" Kiev pour "rétablir la justice et parvenir à une paix durable" avec Moscou.

Côté russe, le chef d'État Vladimir Poutine s'est dit certain qu'une coopération constructive se poursuivra entre Moscou et le Vatican.

"Je suis sûr que le dialogue constructif et l'interaction établis entre la Russie et le Vatican continueront de se développer sur la base des valeurs chrétiennes", a-t-il affirmé, dans un message de félicitations publié par le Kremlin.

La Pologne, traditionnellement catholique, a aussi prévenu le Vatican que le pays était "prêt à resserrer" ses "liens uniques" avec l'Église de Rome. Tout comme le président israélien, Isaac Herzog, qui a dit espérer un renforcement des liens entre son pays et le Saint-Siège.

Au cours des "congrégations générales" à Rome ces derniers jours, les cardinaux du monde entier avaient esquissé le profil d'un pasteur de terrain, rassembleur et capable de faire "consensus" au sein d'une Église mondialisée aux multiples sensibilités.

Le natif de Chiacago devra rapidement affronter des défis considérables pour une Église en perte de vitesse en Europe: finances, lutte contre la pédocriminalité, baisse des vocations.

Ilyana Hamiti avec AFP