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Société

PMA: l'Eglise n'appelle finalement pas à manifester le 6 octobre

Un membre de l'Église catholique - Image d’illustration

Un membre de l'Église catholique - Image d’illustration - AFP

Le président de la Conférence des évêques avait déclaré lundi qu'il était du "devoir" des citoyens de participer à la manifestation du 6 octobre contre la PMA.

La Conférence des évêques (CEF) n'a pas à "dire" s'il faut manifester le 6 octobre contre le projet de loi bioéthique", a estimé ce mercredi le porte-parole de cette instance. Son président avait pourtant déclaré lundi qu'il était du "devoir" des citoyens d'y participer.

"Il ne nous appartient pas d'appeler à manifester"

"Notre posture est la suivante: il appartient à la CEF d'avoir une parole claire, nette et précise sur le projet de loi", qui prévoit notamment l'extension de la PMA pour toutes les femmes. "Par contre il ne nous appartient pas d'appeler à manifester ni de jeter l'opprobre sur ceux qui iront", déclare le porte-parole de la CEF Thierry Magnin, dans une interview au Parisien.

Lundi soir, le président de la CEF Eric de Moulins-Beaufort avait estimé, devant la presse, que les citoyens, catholiques ou non, "inquiets" du projet de loi bioéthique, avaient "le devoir" de manifester aux côtés des opposants à ce texte, à l'issue d'un exposé de plusieurs responsables sur le projet de loi bioéthique, au collège des Bernardins à Paris.

Une vingtaine d'associations dont La Manif pour Tous ont appelé à défiler le 6 octobre contre ce texte, qui sera examiné dans l'hémicycle par les députés à partir du 24 septembre.

"Chaque évêque est libre"

"Se manifester, oui. Aller manifester le 6 octobre, ce n'est pas à nous de le dire. Il n'y a pas que la rue pour s'exprimer", ajoute Thierry Magnin. "Manifester le 6 octobre est une possibilité mais en tout cas ce n'est pas celle qu'Eric de Moulins-Beaufort et moi-même nous choisirons. Mais chaque évêque est libre", dit-il un peu plus loin.

"Aujourd'hui il nous semble beaucoup plus important de faire une recherche sur le fond que d'utiliser un moyen politique, la manifestation, qui peut diviser", poursuit Thierry Magnin.

Absence du père, "atteinte à la filiation", risque de dérive vers un "eugénisme libéral", ou encore modification du rôle assigné à la médecine sont les griefs principaux régulièrement mis en avant par la hiérarchie catholique contre le projet de loi.

S. V. avec AFP