PLus d'un millier de taxis en colère à Paris

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Les taxis se mobilisent. Plus d'un millier d'entre eux convergeaient lundi vers le centre de Paris pour protester conntre la concurrence des VTC. Quelque 800 taxis étaient partis de Roissy et 300 d'Orly, selon les sources aéroportuaires. Selon les syndicats, 5.000 à 6.000 taxis s'étaient mobilisés depuis le matin. En début d'après-midi, près de 200 taxis étaient rassemblés au lieu de rencontre, derrière le Champ-de-Mars.
Des cortèges étaient bloqués à Porte de Clignancourt et Saint-Denis, alors que ceux d'Orly commençaient à arriver à la mi-journée, a expliqué Abdel Ghalfi, de la CFDT. La banderole principale des cortèges proclamait : "Non à la mort programmée du taxi, ni Uber, ni Transdev ne remplaceront les successeurs des taxis de la Marne".
Longtemps protégée, la profession est concurrencée par les motos-taxis et les sociétés de VTC, qui ne peuvent travailler que sur réservation mais que les taxis accusent de prendre des clients à la volée et de faire "purement et simplement les taxis sans supporter leurs contraintes".
L'enregistrement d'un véhicule de VTC ne coûte que 100 euros alors que les licences des taxis se négocient autour de 230.000 euros à Paris.
"Aujourd'hui, il y a urgence"
Pour calmer les taxis, le gouvernement a annoncé samedi le lancement d'une "mission de concertation" afin de "définir les conditions durables d'une concurrence équilibrée entre les taxis et les VTC" d'ici à deux mois, et un renforcement des contrôles. Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, a assuré lundi que cette concertation allait "commencer très vite", lors d'une visite à Florange.
Mais les taxis se montrent sceptiques: "On demande aux autorités d'arrêter les créations de nouveaux VTC jusqu'à ce que la situation soit clarifiée", a répondu Nordine Dahmane (FO).
Pour "protéger les taxis", les syndicats ont trois revendications touchant les VTC: restriction des applications de réservation de VTC sur smartphone, délai de réservation minimum de 30 minutes et courses d'un montant de 60 euros à minima.
"C'est le minimum", a répété M. Ghalfi en demandant à l'Etat d'être "clair" et "ne pas faire du VTC lui-même avec Transdev", dont l'Etat, via la Caisse des dépôts et consignations, est actionnaire.