Pendant les grèves SNCF, le quartier de la gare de Lyon au ralenti

Les terrasses et restaurants de la gare de Lyon n'ont d'habitude pas de mal à faire salle comble. Mais avec les grèves de la SNCF, les clients se font rare et l'impact commence à se sentir. La grève, combinée aux jours fériés qui arrivent au mois de mai fait craindre le pire à Alain Coussegal, gérant du restaurant La Consigne, près de la gare.
"C'est une vraie catastrophe, c'est -70% sur les premiers jours. Je n'imagine même pas les jours à venir et le mois de mai n'en parlons pas. Je vais peut-être même fermer la porte", confie-t-il.
Des prix cassés les jours de grève
Un peu plus loin dans le quartier, Philippe et Gracie Leroy, propriétaires de l'hôtel du Midi partagent les mêmes inquiétudes. Le carnet de réservations est loin d'afficher complet et le couple s'est résolu à casser les prix.
"Normalement cette semaine on devrait être complet. Mercredi soir, j'ai 10 chambres sur 32. Une chambre double standard qu'on loue 109 euros, quand ce sont les grèves on la loue entre 69 et 79 euros", explique le propriétaire
Le personnel pâti aussi de cette baisse d'activité. Les femmes de chambre ont été mises au chômage technique. "Elles ne vont pas se déplacer pour faire trois ou quatre chambres, donc c'est moi la propriétaire qui fait les chambres et elles sont en congé forcé", déplore Gracie Leroy. Du côté des taxis, les chauffeurs adaptent aussi leurs journées de travail au calendrier des grèves.
"On ne vient plus dans les gares, étant donné qu'il y a très peu de TGV. Donc on est dans les stations, et on attend", regrette Michel, chauffeur de taxi qui évoque une perte de chiffre d'affaires de l'ordre de 40%.
Restaurateurs, hôteliers et commerçants comptent maintenant sur les vacances et les touristes pour compenser les pertes liées à la grève.