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Oublié par son Blablabus, il se retrouve à des centaines de kilomètres de sa destination sans argent ni téléphone

Photo d'illustration d'un Blablabus en France le 6 janvier 2019.

Photo d'illustration d'un Blablabus en France le 6 janvier 2019. - DAMIEN MEYER / AFP

Owen, 21 ans, a été oublié par son bus Blablacar à la gare routière de Clermont-Ferrand. Sa route jusqu'à Vendres (Hérault) a été chaotique.

Maman, j'ai raté le bus! C'est un départ en vacances mouvementé qu'a vécu Owen, 21 ans. Comme le raconte la mère du jeune homme au Parisien, le vacancier a enchaîné les galères durant son voyage jusqu'à Vendres, dans l'Hérault.

Dès le départ, le trajet s'annonçait chaotique. Lui et ses deux amis comptaient se rendre depuis la capitale jusqu'à leur lieu de vacances, à bord d'un Flixbus, dans la nuit de samedi à dimanche. Mais, face à l'annonce de retard du car, les trois voyageurs ont préféré changer de plan. Ils ont donc embarqué à bord d'un bus Blablacar partant de la gare Paris Bercy à 7h30.

En début d'après-midi, après plusieurs heures de route, le véhicule a marqué l'arrêt à la gare routière de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), pour un changement de chauffeur.

Les passagers en ont profité pour aller aux toilettes ou tout simplement dégourdir leurs jambes. C'est aussi ce qu'a entrepris Owen. Sauf qu'il l'a fait en laissant ses affaires à l'intérieur du bus, y compris son téléphone et son portefeuille.

Un Parisien en Auvergne

Tout a déraillé lorsque le bus a quitté Clermont-Ferrand. Sans Owen. Ses amis, qui somnolaient tranquillement sur leur siège, n'ont réalisé son absence qu'au bout de "quelques minutes" selon Le Parisien. Une fois qu'ils ont remarqué la disparition de leur ami, ils ont interpellé le chauffeur pour qu'il fasse demi-tour. En vain.

"Il leur a dit qu'il avait des horaires à respecter et qu’il ne pouvait pas faire demi-tour comme ça", rapporte la mère d'Owen. Elle dénonce une "faute professionnelle".

Coincé à Clermont-Ferrand sans téléphone pour contacter ses proches ni argent, le jeune homme a peiné à trouver un passant qui lui prêterait son appareil. Au bout d'une heure de recherche, il est finalement parvenu à appeler sa mère dont il connaît le numéro par coeur.

C'est finalement le service client de Blablacar qui a trouvé une solution pour que le client puisse avancer jusqu'à Béziers. La plateforme a indiqué avait agit "dès que [sa] tour de contrôle a été informée de l'incident".

Blablacar assure "regretter les désagréments qu’il a pu subir dans cette situation exceptionnelle".

"Compensation"

Le vacancier est donc finalement arrivé à proximité de sa destination, à Béziers, à plus de 23h, avec encore une dizaine de kilomètres à parcourir jusqu'à Vendres. Il y arrivera finalement grâce à une mobilisation de plusieurs chauffeurs de taxis qui le cherchaient grâce à sa description physique: un jeune homme en jogging et t-shirt noir.

Après de longues heures, de multiples galères et quelques coups de mains, Owen a finalement atteint sa résidence de vacances. Mais sa mère ne décolère pas. La plateforme de covoiturage, elle, a assuré au Parisien vouloir éviter que cette situation ne se reproduise. Une enquête va être menée pour "clarifier les circonstances de l'incident".

Par ailleurs, en "compensation", la plateforme a affirmé procéder au "remboursement intégral" de la réservation ainsi que du trajet des trois amis.
Tom Kerkour