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"Nous n’avons pas attaqué l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière", se justifient les manifestants du 1er-Mai

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L'un des 34 manifestants accusé d'intrusion violente dans l'enceinte de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière a déclaré "qu'à aucun moment", ils n'avaient "fait preuve de violence" mercredi, lors des manifestation pour la fête du Travail.

Les manifestants qui se sont introduits dans l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière mercredi ont tenu une conférence de presse ce samedi pour dénoncer les accusations "d'intrusion violente" lancées par Christophe Castaner le soir du 1er-Mai.

Face aux CRS, l'escalier comme "seule issue"

Accompagnés de représentants du personnel hospitalier, les manifestants sont d'abord revenus sur le contexte de cette intrusion:

"Les CRS nous ont brusquement et sans aucune raison, chargé du côté de la grille tandis qu’à l’autre bout de l'allée, les voltigeurs sont arrivés. Les deux groupes ont sorti leur matraque, en nous menaçant. Nous nous faisions chargé des deux côtés, sans sommation", expliquent-ils.

Face à cette situation, ils ont estimé que "la seule issue possible" était "l’escalier de l'hôpital" mais ils assurent que "à aucun moment nous ne savions que c’était le service de réanimation de l'hôpital". "Ce n’était indiqué nul part", ajoutent-ils.

"Se réfugier sous la panique et la menace"

Mercredi soir, lors d'un déplacement à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière pour rendre visite à un CRS blessé lors de heurts en marge du cortège syndical, Christophe Castaner avait déclaré à la presse : "Des gens ont attaqué un hôpital, des infirmières ont dû préserver le service de réanimation".

Des accusations qu'ils nient formellement:

"Nous n’avons pas attaqué l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Nous nous ne sommes pas introduits dans le bâtiment de l'hôpital. Nous n’avons à aucun moment fait preuve de violence. Le but n’était pas d’attaquer un bâtiment public, mais bien de se réfugier sous la panique et la menace des matraques et des LBD", indiquent-ils. 

Fouilles abusives et insultes

Après avoir passé près de 24 heures en garde à vue, les 34 manifestants interpellés ont créé le "collectif des 34 de la Pitié".

Ces derniers veulent faire reconnaître qu'ils ont été "victimes d'abus de pouvoir", notamment lors de gardes à vue de 28 à 30 heures injustifiées, avec des "fouilles abusives", une "pression psychologique intense" et des "insultes" de la part des policiers.

Les policiers ont également procédé à des relevés d'empreintes digitales. Une enquête est toujours en cours pour comprendre ce qu'il s'est véritablement passé mercredi.

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