Pitié-Salpêtrière: Martin Hirsch se défend dans un courrier adressé au personnel de l'hôpital

Martin Hirsch, directeur de l'AP-HP - KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Le directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) Martin Hirsch, a souligné ce vendredi qu'il n'avait jamais qualifié d'"attaque" l'intrusion de manifestants à la Pitié-Salpêtrière le 1er mai, dans un long message au personnel en réponse au "trouble exprimé par certains".
"Il m'a semblé nécessaire de revenir, de manière transparente, sur mon expression au sujet de ce qui s'est passé" le 1er mai à la Pitié, a expliqué en préambule le patron de l'AP-HP, dont dépend l'hôpital parisien du XIIIe arrondissement. "Dans toutes mes interventions publiques, je me suis efforcé d'être factuel, comme l'a été la direction de la Pitié-Salpêtrière", s'est-il défendu.
"Tentative d'intrusion"
"Ni elle ni moi n'avons utilisé le mot 'attaque'", a-t-il insisté, au moment où le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, sous le feu des critiques, faisait son mea culpa pour avoir employé ce même terme mercredi. "Ce n'était pas un mot que nous avions utilisé ni inspiré". "Nous avons parlé de 'tentative d'intrusion', ce qui est exact", a-t-il ajouté, soulignant n'avoir "jamais évoqué de 'personnel agressé'".
Mercredi, des manifestants ont tenté brièvement de pénétrer dans le service de réanimation chirurgicale, à la porte duquel se sont interposés des soignants. Selon divers témoignages et vidéo publiés sur les réseaux sociaux, ces manifestants cherchaient à se protéger des charges des forces de l'ordre et des gaz lacrymogènes.
Une réaction après "des témoignages à chaud"
Dans un tweet publié mercredi, le directeur général de l'AP-HP avait apporté son "plein soutien aux équipes" de la Pitié "qui ont fait face à une bande de manifestants/casseurs dans une tentative d'intrusion violente" et annoncé vouloir déposé plainte.
"Ce message, au moment où l'émotion était la plus forte, s'appuyait sur les témoignages qui m'étaient parvenus à chaud", s'est justifié Martin Hirsch dans son mail. "Nous n'avons pas recherché à ce que les ministres 'utilisent' cet événement", a-t-il fait valoir en référence aux visites de Christophe Castaner et de la ministre de la Santé Agnès Buzyn à la Pitié, le premier mercredi pour se rendre "au chevet d'un policier blessé", la seconde le lendemain pour soutenir les personnels.