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Société

Des hébergements d'urgence pour les migrants en prévision du "grand froid" à Calais et Grande-Synthe

Un camp de migrants à Grande-Synthe en 2019.

Un camp de migrants à Grande-Synthe en 2019. - FRANCOIS LO PRESTI

Météo France pourrait passer le Nord en alerte orange "grand froid" à partir de ce lundi, alors que quelques centimètres de neige sont déjà tombés sur le littoral.

La préfecture du Nord a annoncé ce dimanche qu'elle allait proposer 170 places d'hébergement "supplémentaires", pour les migrants installés à Grande-Synthe qui le souhaitent, en prévision d'une possible alerte orange "grand froid" de Météo France à partir de lundi.

"Ce week-end, 170 places d'hébergement supplémentaires sont proposées et 78 personnes ont d'ores-et-déjà accepté cette mise à l'abri", peut-on lire dans un communiqué de la préfecture.

Les services de l'Etat doivent à nouveau aller sur place dans l'après-midi et demain pour "s'assurer que l'ensemble des personnes sans domicile fixe volontaires puissent bénéficier d'une prise en charge."

A Calais, la préfecture du Pas-de-Calais a indiqué avoir ouvert samedi deux hangars pour les hommes seuls et "d'autres hébergements" pour les femmes seules, les familles et les mineurs. Samedi soir, 253 personnes dont 75 mineures ont été prises en charge.

Il est tombé dimanche quelques centimètres de neige sur le littoral, où les températures ont été légèrement négatives.

"Les opérations de mises à l'abri inconditionnelles seront poursuivies toute la semaine dans le département", ajoute la préfecture, tout en estimant que "ces décisions d'urgence ne constituent pas une solution durable" et appelle les migrants à déposer une demande d'asile.

Selon la préfecture du Nord, environ 200 migrants vivent actuellement à Grande-Synthe.

"Ca ne correspond pas à leurs besoins"

"Ca ne correspond pas à leurs besoins, ils n'ont aucun espoir de se stabiliser en France", a réagi Claire Millot, de l'association Salam qui distribue des repas au bois du Puythouck, à Grande-Synthe. "Ils savent qu'ils sont 'dublinés', que s'ils redonnent leurs empreintes pour l'asile, ils auront une obligation de quitter le territoire français ou seront renvoyés dans le pays de l'Union européenne où ils ont déposé leurs empreintes en premier".

"La situation est désolante à Grande-Synthe", déplore-t-elle encore, assurant que les services de l'Etat, accompagnés d'une entreprise de nettoyage, sont venus deux fois dans la semaine leur prendre leurs affaires.

Cy.C avec AFP