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Société

"Ne plus vivre dans la psychose": un bracelet électronique destiné aux hommes violents

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Le département du Val d'Oise espère pouvoir démarrer la phase de test du bracelet électronique au mois de septembre 2019.

En France, depuis le début de l'année 2019, 49 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou leur ex-conjoint, selon le décompte réalisé par le collectif #NousToutes. Soit un décès tous les deux jours, contre un tous les trois jours les années précédentes. 

Périmètre de protection

Pour lutter contre les féminicides, deux magistrats du tribunal de grande instance de Pontoise demandent au gouvernement de tester le Dispositif Electronique de Protection Anti-Rapprochement (DEPAR). Le principe est simple. L'homme violent devra porter un bracelet électronique et la victime aura elle accès à un boîtier GPS.

"On va définir un périmètre de protection de la victime. Le porteur du bracelet ne pourra pas pénétrer à l'intérieur", résume Eric Corbaux, procureur de Pontoise.

"Nous n'avons pas réussi à enrayer ce phénomène depuis dix ans, déplore Gwenola Joly-Coz, présidente du tribunal de grande instance de Pontoise. L'institution judiciaire est souvent interpellée sur cette notion de protection."

"Se sentir protégée"

Morgane Seliman a subi la violence de son compagnon pendant quatre ans et a été obligée de se cacher pendant plusieurs mois pour lui échapper. Selon elle, si son conjoint avait été contraint de porter un bracelet électronique, son quotidien "aurait été plus serein". 

"Grâce à ce bracelet électronique, je peux savoir, le jour où je vais faire des courses, s'il n'est pas dans le coin. Quand j'emmène mon fils à l'école, je peux savoir qu'il n'est pas là... Cela permet de ne plus vivre dans la psychose et de se sentir protégée". 

L'objectif de ce dispositif est principalement d'empêcher la récidive. Le département du Val d'Oise espère pouvoir démarrer la phase de test au mois de septembre 2019. 
Clément Boutin