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Société

Mère tuée à Orthez: l'anesthésiste avoue avoir bu avant l'accouchement

Un anesthésiste prépare une intervention chirurgicale à Angers, octobre 2013.

Un anesthésiste prépare une intervention chirurgicale à Angers, octobre 2013. - Jean-Sébastien Evrard - AFP

La médecin belge, qui avait reconnu au début de l'enquête avoir un "problème pathologique d'alcool", est accusée d'avoir entraîné la mort d'une jeune mère.

Elle comparaît ce mardi devant la Cour d'appel de Pau, pour demander sa remise en liberté dans l'attente de son procès. Cette anesthésiste belge âgée de 45 ans a été mise en examen le 2 octobre pour "homicide involontaire aggravé", après la mort d'une patiente trois jours après sa césarienne à Orthez, près de Pau. 

Vodka et eau deux fois dans la journée

Soupçonnée d'emblée d'avoir été ivre durant l'acte d'accouchement, la médecin, qui s'était présentée à la police deux jours après la mort de la jeune femme avec un taux d'alcool de 2,40 g/l dans le sang, a tout avoué en garde à vue, selon Sud Ouest.

Devant les enquêteurs, elle aurait reconnu avoir bu de la vodka le jour du drame. Le matin, un quart d'une bouteille de 50 cl, remplie d'un mélange égal de vodka et d'eau. La même chose à 18 heures. "Je n'étais pas ivre pour autant", aurait-elle précisé, selon le journal.

"Erreur médicale manifeste"

L'anesthésiste avait été appelée le soir de cette journée vers 22 heures, pour une césarienne pratiquée en urgence sur une jeune femme de 28 ans. Le bébé est né sain et sauf, mais la jeune mère a ensuite fait un arrêt cardiaque, avant de tomber dans le coma et de mourir trois jours plus tard.

De source proche de l'enquête, une "erreur médicale manifeste" a été évoquée pour expliquer ce décès: l'anesthésiste aurait intubé l'oesophage de la patiente au lieu de ses voies respiratoires pour tenter de la ranimer, selon les premiers éléments.

L'une des avocates du médecin, Me Florence Hegoburu, a mis en garde contre toute "conclusion hâtive". "Ma cliente assumera ses responsabilités par rapport aux faits qu'elle a reconnus, mais elle n'est pas seule responsable, il existe des zones d'ombre que l'enquête élucidera".

Alexandra Gonzalez