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Société

Marseille: la ville interdit les cigarettes sur trois de ses plages

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Alors que deux tiers des cigarettes vendues en France sont jetées dans la rue, Marseille tente de débarrasser ses bords de mer des mégots. Cet été, les écriteaux "plage sans tabac" sont visibles à l'entrée de la Pointe Rouge, de l’escale Borély et de Bonneveine.

A peine quelques minutes pour fumer une cigarette, mais au moins deux ans pour que le mégot se dégrade complètement. Sur les plages, ils se mélangent au sable blanc. "Il m’est arrivé que mon fils se retrouve avec un mégot dans les mains", lance une vacancière tandis qu'une autre raconte que sa "petite fille a déjà essayé de fumer des mégots pour reproduire ce que les gens font autour d’elle".

"Les gens qui jettent leurs mégots dans le sable, c’est une catastrophe", tance un autre.

Alors, pour assainir son littoral, la ville de Marseille a décidé de frapper fort. Durant tout l’été, les cigarettes sont bannies de trois plages: celle de la Pointe Rouge, de l’escale Borély et de Bonneveine. Les contrevenants se verront imposer une amende de 38 ans s'ils ne respectent pas cette nouvelle règle. 

Recycler les mégots

La guerre contre les mégots s'étend également autour des bars et des restaurants. Des bénévoles de l’association Recyclope ramassent les reliquats de cigarettes "en espérant qu’un jour les fumeur arrêteront ce geste automatique de les jeter par terre". D’autant que les mégots peuvent avoir une seconde vie.

"C’est une matière plastique, donc on peut faire toute sorte de choses avec, comme du matériel urbain", explique Abdes, fondateur de l’association.

La cité phocéenne se mobilise donc pour ramasser ses mégots alors que deux tiers des cigarettes vendues en France sont jetées dans la rue, soit près de 40% des déchets récoltés chaque année dans l’environnement.

Ambre Lepoivre