Mariage homo : "l'enseignement catholique n'est par définition pas neutre"

Didier Puyol, chef d'un établissement catholique à Bordeaux. - -
"Il ne faut pas importer dans l'école des débats qui doivent avoir lieu dans la société", a réaffirmé Vincent Peillon ce lundi matin sur RTL. Il répliquait à Eric de Labarre, chef de l'enseignement catholique, qui avait autorisé les chefs d'établissement à mettre en place des débats portant sur le mariage homosexuel.
Des débats entre "professionnels de l'éducation" et non pas "en classe", avait précisé l'intéressé après coup, dès vendredi. Il n'empêche, certains directeurs d'établissements privés réclament ces discussions.
Les catholiques se mobilisent
Pour Didier Puyol, chef d'un établissement catholique à Bordeaux, les choses sont claires : "l'enseignement catholique par définition n'est pas neutre", il porte "des valeurs évangéliques qui sont très importantes". "Dans ce débat, l'idée pour nous est d'avoir un père, une mère et un enfant", précise-t-il encore.
Les syndicats prônent quant à eux la prudence. "Il ne faudrait pas que des chefs d'établissement imposent aux professeurs des débats qui seraient contre leur avis", rappelle Nadia Daly, secrétaire général Synep CFE-CGC.
Quelque deux millions d’élèves sont concernés par l’enseignement privé, dont 20% des collégiens et lycéens.