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Manifestations

Loi Travail: les images qui embarrassent la CGT

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Des photos de la préfecture de police de Paris embarrassent la CGT. Elles montrent des syndicalistes, pavés à la main, prêts à en découdre avec les forces de l'ordre lors d'une manifestation contre la loi Travail mardi. "Chacun essaye de se défendre", se justifie Philippe Martinez face aux "charges des CRS".

Des clichés qui sèment le doute. Des manifestants CGT sont-ils responsables de certaines dégradations mardi à Paris, en marge d'une énième manifestation contre la loi Travail? Sur certaines photos, diffusées par la préfecture de police, on aperçoit des syndicalistes (vêtus d'une chasuble de la CGT) retirer quelques pavés. Elles posent alors question sur leur implication dans les débordements et les dégâts recensés le même jour, notamment la casse de vitrine le long du boulevard Montparnasse ainsi qu'à l'hôpital Necker.

"A la fin de la manifestation, une petite partie des manifestants de la CGT ont eux-même assisté à des actes de violences", affirme de son côté Michel Cadot, le préfet de police de Paris, images à l'appui.

"Chacun essaye de se défendre"

De son côté, le patron de la CGT nie toute implication de son syndicat dans les dégradations.

"Il a dû y avoir un ordre donné aux CRS de charger les manifestants. Quand c'est comme ça, chacun essaye de se défendre parce que ces genres de contact sont souvent violents", expliquait Philippe Martinez au micro de RTL ce jeudi.

De la légitime défense et rien d'autre, prône-t-il alors. Le secrétaire général du syndicat en a profité pour tacler le gouvernement qu'il accuse "d'essayer de noyer le poisson" en "culpabilisant la CGT".

"Il doit non seulement condamner, mais il doit aussi exclure", a réagi Bernard Cazeneuve. "Moi je n'ai jamais confondu les casseurs et les syndicalistes. Mais dès lors qu'il y a des casseurs parmi les syndicalistes, les syndicalistes doivent prendre leurs responsabilités.

Manuel Valls hausse aussi le ton en appelant la centrale syndicale à cesser ses manifestations dans la capitale. Mais la CGT ne compte pas stopper ses défilés. Deux nouvelles journées d'action sont d'ailleurs programmées, le 23 et 28 juin prochains.