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Des patrons réclament la restriction du droit de grève

© UPE13 / Un syndicat patronal réclame la restriction du droit de grève en France. A Marseille, des patrons de PME ont lancé une publicité choc visant les grévistes du port.

© UPE13 / Un syndicat patronal réclame la restriction du droit de grève en France. A Marseille, des patrons de PME ont lancé une publicité choc visant les grévistes du port. - -

Une association de jeunes dirigeants d'entreprise, en colère contre les conséquences économiques des mouvements sociaux, réclament la restriction du droit de grève en France. Polémique.

C'est le Centre des jeunes dirigeants d’entreprises (CJD) qui lance le pavé dans la marre: irrités par l'enchaînement des journées d'action contre la réforme des retraites, ses membres demandent que le droit de grève puisse être limité en France.

«Il est temps de changer les mentalités»

Selon les responsables du CJD, « les mauvaises relations sociales dans notre pays et les conséquences qui vont avec (grèves, manifestations, paralysie des transports et des services publics) nous coûtent 1 point de PIB par an, soit 19 milliards d’euros chaque année ». Ils s'appuient sur un récent rapport du Conseil d’analyse économique.

Pour eux, « il est temps de changer les mentalités ». Le Président du CJD, Michel Meunier, estime que « chacun a le droit de faire grève mais pas de mettre en péril l’emploi de quelqu’un d’autre. Il faut donc fixer des limites ». Le CJD propose ainsi que les chefs d'entreprise puissent négocier directement avec les syndicats, lors des conflits. Dans cette configuration, l'Etat n'interviendrait pas dans les discussions, comme cela se passe en Allemagne notamment.

Une publicité choc contre les grévistes

Plusieurs autres dirigeants de PME font entendre leur voix, depuis une semaine, en dénonçant des abus de grève de la part de certains salariés et syndicats. Ainsi, l'Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône (UPE 13), a réclamé en début de semaine l'évacuation de force des grévistes CGT qui bloquent depuis deux semaines les terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer.
Ces entrepreneurs ont mis en scène une publicité choc visant « quelques grutiers », soupçonnés de vouloir faire capoter la réforme portuaire, et non défendre la retraite des français. Intitulée « The best job in the world » (« Le plus beau job du monde »), cette affiche offre de devenir grutier au port de Marseille, « avec huit semaines de congés par an, 18 heures de travail hebdomadaires et un salaire de 4.000 euros bruts par mois ».