Anti-pass sanitaire: des pancartes antisémites brandies à Paris, la préfecture saisit la justice

La préfecture de police a annoncé dans la soirée de samedi avoir signalé à la justice des pancartes aux inscriptions antisémites brandies lors d’un rassemblement anti-pass sanitaire à Paris.

La préfecture de police a annoncé saisir la justice samedi soir, après que des pancartes aux inscriptions antisémites ont été brandies par des manifestants anti-pass sanitaire dans un des trois cortèges parisiens.

"Le préfet de Police porte ces faits à la connaissance de la justice, au titre de l'art. 40 du code de Procédure Pénale", précise la préfecture sur son compte Twitter, qui dénonce des faits de "provocation publique à la haine raciale".

Sur la photo relayée par la préfecture, on peut apercevoir deux manifestants, brandissant des pancartes avec l'expression "Qui?", un slogan antisémite, popularisé dans les dernières semaines, notamment auprès de militants d'extrême droite.

Des faits similaires le week-end dernier à Metz

Ce cri de ralliement fait référence à une interview télévisée d'un militaire à la retraite, signataire de la tribune des généraux. Interrogé sur "qui contrôle la meute médiatique?", il répondait: "C'est la communauté que vous connaissez bien."

Le week-end dernier, une pancarte similaire, arborée par Cassandre Fristot, enseignante et ancienne cadre du Front national lors de la manifestation anti-pass sanitaire à Metz avait fait polémique. Le parquet avait ouvert une enquête et l'ex-élue locale avait été interpellée lundi à Hombourg-Haut, en Moselle. Elle sera jugée début septembre pour provocation à la haine raciale.

Fanny Rocher