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Loi immigration: des milliers de personnes manifestent à Paris contre le texte et appellent à la "résistance"

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Des milliers de personnes ont manifesté ce lundi à Paris contre le projet de loi sur l'immigration, alors que se réunissait la Commission mixte paritaire rassemblant sénateurs et députés chargés de trouver un accord sur le texte.

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé lundi en France pour appeler à la "résistance" contre le projet de loi immigration, qui représente selon eux un "reniement des valeurs" républicaines, alors que l'avenir du texte se joue dans la soirée lors d'une réunion cruciale à l'Assemblée nationale.

A l'appel de collectifs de sans-papiers et de la Marche des Solidarités, plusieurs milliers de personnes (2.300 selon la préfecture de police) s'étaient rassemblées place de la République, dans le centre de Paris, derrière des pancartes "Darmanin ne fera pas sa loi".

"Désobéissance civile"

Ces militants associatifs, syndicaux et autres travailleurs sans-papiers ont commencé à défiler à 17 heures dans une ambiance festive vers la place de la Nation, après que la préfecture de police (PP) a interdit le parcours initialement déposé entre la place de l'Opéra et celle de la Concorde, qui se trouve à proximité de l'Assemblée nationale.

C'est là que s'est réunie à la même heure la Commission mixte paritaire (CMP) rassemblant sénateurs et députés chargés de trouver un accord sur le projet de loi promis depuis un an et demi par le gouvernement.

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"Notre pays n'est pas, en ce moment, en train de se réunir à l'Assemblée nationale. Il est ici comme dans une soixantaine de villes pour manifester" contre un projet de loi "raciste", a dénoncé Denis Godard, un représentant de la Marche des Solidarités, promettant d'entrer "en résistance" par la "désobéissance civile" si le texte était adopté.

Des "mesures injustes"

"Je suis là parce que les dispositions de ce projet de loi sont des mesures injustes", a abondé dans le cortège Françoise, une institutrice à la retraite de 71 ans, qui a refusé d'indiquer son patronyme. "Les travailleurs sans-papiers doivent être régularisés", a-t-elle estimé, parce qu'"ils paient des impôts".

"Qui ramasse les poubelles? C'est nous!", scandaient de leur côté d'autres manifestants.

Le sort de la mesure-phare du projet de loi, celle concernant la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les métiers dits en "tension", fait partie des points d'achoppement entre le gouvernement et les oppositions de droite et d'extrême droite, farouchement opposées à cette disposition.

S.C avec AFP