"Nous sommes plus près d'un accord que d'un désaccord": Darmanin confiant sur l'avenir de la loi immigration

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale, le 12 décembre 2023 à Paris - Bertrand GUAY © 2019 AFP
Alors que la commission mixte paritaire doit décider ce lundi 18 décembre de l'avenir de la loi immigration, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se veut confiant.
"Nous avons balisé le chemin pour trouver la possibilité de nous mettre d'accord. À stade, on ne peut pas parler d'accord mais on peut dire que ça avance positivement", a-t-il assuré, sur le plateau de LCI. "Nous sommes plus près d'un accord que d'un désaccord", a-t-il ajouté.
"On ne veut pas accepter n'importe quoi (...) On comprendrait pas dans une démocratie comme la France qu'on n'ait pas un texte fort contre l'immigration", a-t-il martelé.
Les allocations familiales en discussion
"Ce n'est pas un texte pour Élisabeth Borne, Gérald Darmanin ou Éric Ciotti, c'est un texte pour les Français (...) Quand le bébé sera beau, on dira qu'il a plusieurs pères", a-t-il encore déclaré.
Concernant les allocations familiales conditionnées à au moins trois ans de présence en France, que les sénateurs souhaitent imposer, "nous discutons", a affirmé le ministre. "Nous souhaitons que les étrangers qui travaillent puissent en bénéficier plus rapidement: 30 mois pour ceux qui travaillent, cinq ans pour ceux qui ne travaillent pas."
Sur la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension, "Les Républicains ont accepté que cet article puisse exister", a affirmé Gérald Darmanin.
Quant à un éventuel 49.3, Gérald Darmanin n'en veut "toujours pas" "Si on les multiplie, on interdit le débat", a-t-il balayé, alors qu'Élisabeth Borne en a fait usage vingt-deux fois.
"Pas d'accord" pour Retailleau
La commission mixte paritaire (CMP), qui réunit députés et sénateurs doit décider du sort du projet de loi immigration, pour l'enterrer ou parvenir à une version de compromis normalement soumise au vote des deux chambres mardi.
Membre de la CMP, Bruno Retailleau, président du groupe LR, a déclaré sur BFMTV qu'"on ne peut pas dire qu'il y ait accord", ne jugeant "pas complètement satisfaisante" une nouvelle version du texte transmise dans la nuit.
"À ce stade, on ne peut pas parler d'accord", a déclaré dimanche sir le président des Républicains Éric Ciotti à l'AFP, à la sortie d'une réunion à Matignon avec Élisabeth Borne.